Théophile Gautier, Grand d’Espagne

Que les gourmands et les libertins se rassurent, « Regardez mais ne touchez pas » n’a rien à voir avec le pain au chocolat ou la lingerie fine. Tout le monde peut accourir sans crainte au Lucernaire, il n’y aura aucune tentation à réprimer. Derrière ce titre énigmatique se cache en effet une comédie de cape et d’épée écrite en 1847 par Théophile Gautier, dont l’action se situe au 18e siècle en Espagne. C’est la reine, Elisabeth Farnèse, qu’il convient de regarder sans toucher. L’imprudent risque la mort.

Le metteur en scène, Jean-Claude Penchenat, a en réalité découvert ce texte l’an passé, année du bicentenaire de l’auteur, avant de le proposer aux comédiens de la Compagnie Abraxas. Ils ont ainsi ensemble redonné vie à une pièce légère jamais rejouée depuis sa création il y a plus de 150 ans (avec une première en novembre 2011 au Théâtre de l’Epée de Bois).

« Regardez mais ne touchez pas ». Théâtre du Lucernaire. Photo: Lot

Intrigues à la Cour et amours impossibles s’entremêlent joyeusement et à un train d’enfer. Si le décor est bricolé, on ne peut qu’être séduit par l’enthousiasme de la troupe, par la charmante « boite à musique » ou par la naissance sur scène du personnage de Désiré Reniflard. Ce dernier, imaginé par l’auteur non pour « Regardez mais ne touchez pas » mais dans son « Voyage en Espagne », anime la pièce sans ménager ses efforts avec de multiples « casquettes ». Autour de la reine se déchainent également sa fidèle suivante, son manipulateur Maître des cérémonies, ses prétendants, le fanfaron et le romantique, toute une palette de caractères. Y en aura-t-il un pour toucher la souveraine ?

Jusqu’au 20 janvier au Lucernaire

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Une réponse à Théophile Gautier, Grand d’Espagne

  1. Philippe Bonnet dit :

    Nous en étions restés au Capitaine Fracasse et son Isabelle. C’étaient des aventures comme on les aimait. PHB

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