God Save The Punk

“Someday all the adults will die” met l’iconographie punk et son esprit “DIY” (Do It Yourself) à l’honneur dans la prestigieuse Hayward Gallery. Redécouverte d’un mouvement “destroy” en contradiction avec le mot “culture” et qui, pourtant, en est devenue une.

“Punk is not dead”. C’est le constat immédiat que l’on fait en découvrant les centaines de coupures de journaux, de posters, de couvertures de disques, de fringues dans les murs de la Hayward Gallery sur le Southbank. Le mouvement musical né il y a près de quarante ans sur des scènes obscures londoniennes et newyorkaises, revient sur le devant d’une scène beaucoup moins destroy : et oui, le punk est aujourd’hui à la mode. Sid Vicious doit se retourner dans sa tombe. Et oui, il n’y a qu’à regarder les tenues vestimentaires des jeunes filles d’aujourd’hui : collants troués, docs montantes et coupes de cheveux savamment “punkisées” pour réaliser qu’avoir le look punk, c’est cool…

2.Diggers/Communication Company Mimeographed Handout, 1967© PUNK: An Aesthetic edited by Johan Kugelberg and Jon Savage, Rizzoli, 2012

Un look qui vient de quelque part, d’une culture née d’un mouvement qui prône le “No future” et que la Hayward Gallery sait richement mettre à l’honneur. “Si vous n’aimez pas la culture que l’on vous impose, créez la vôtre ! Et ça a marché du tonnerre à la fin des années 70”, résume Johan Kugelberg, co-commissaire de l’expo et auteur de nombreux ouvrages sur le punk et autres mouvements musicaux. Ainsi, l’expo dévoile des coupures des affiches de concert inconnues des Clash, des Sex Pistols ou de Crass, toujours réalisées à l’arrache. On découvre aussi des fanzines punks des quatres coins du monde qui n’ont peut-être vécu que le temps d’un ou deux numéros. Never Mind. On sent que l’important c’était l’expression, spontanée, sans barrière et sans se poser trop de questions. On tombe même nez à nez avec des vêtements créés par Vivienne Westwood, et, parce que punk est aussi synonyme de dérision et de foutage de gueule, avec des couvertures d’album de groupes qui n’ont jamais existé…

 

L’expo est visible jusqu’au 4 novembre et gratuite. Un vrai retour vers le futur et un hymne à la spontanéité, du DIY et de l’art sans barrière. Une inspiration.

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