Les dinosaures du rock indé bougent encore

Quoi de neuf sur la planète rock ? Du vieux. Du vieux sacrément rock and roll capable encore de faire frissonner les fosses d’orchestre. Voyage en deux morceaux, de chaque côté d’un été qu’on annonce forcément caniculaire sur scène, avec deux groupes américains qui ne veulent pas raccrocher, pour le plus grand plaisir nostalgique de fans quarantenaires (ou peu s’en faut).

Il était donc une fois, deux histoires entamées outre-Atlantique à la fin des années 80 et qui tirent encore bénéfice commercial de leur glorieux passé. En attendant le renouveau ?

Les Smashing Pumpkins, tout d’abord, tournent encore. Ils étaient tout récemment de passage dans un Zénith parisien pas même rempli. La prestation de deux heures pourtant valait le déplacement. En meneur de revue, Billy Corgan, 46 ans, n’a rien perdu de sa morgue. Il traîne à ses basques une bande de talentueux jeunots, qui tiennent le choc et la distance. Car le chanteur-guitariste-auteur-compositeur est depuis belle lurette l’unique rescapé d’un groupe créé en 1987 à Chicago, époque Pixies et Nirvana outre-Atlantique.

Illustration: LSDP

Billy poursuit inlassablement sa route, dépositaire d’une marque Smashing Pumpkins qui vaut encore de l’or. Le maître traîne certes dans son sillage quelques nouveaux curieux, avec en stock quelques albums inégaux parus ces dernières années. Le dernier pourtant vraiment à la hauteur a pris de l’âge, Adore a quinze ans déjà. Voilà donc Billy contraint d’alterner vieilleries et nouveaux sons. Pour l’instant, l’astuce tient, quand bien même le public ne tremble que face aux premières.

Mais voilà que, comme un écho au come-back de Billy Smashing Pumpkin Corgan, les Pixies, justement, pointent leur museau. Ceux-là viennent seulement tout juste de perdre leur bassiste Kim Deal. Restent donc Joey Santiago à la guitare, David Lovering à la batterie, et Franck Black aka Black Francis, le chef de meute. Le groupe est également enfant des années 80, il fait son retour à l’Olympia le 29 septembre.

En guise de teasing, les Pixies ont dévoilé un nouveau simple, Bagboy. Pas désagréable, le morceau, avec quelques envolées de guitare façon Joey Santiago, cela fleure bon le Franck Black des années 2000, époque Cult of Ray. Pas sûr pourtant que ce titre déplace les foules. Gageons que l’Olympia affichera tout de même bien vite complet, les quarantenaires ayant pris du repos pendant l’été pour bondir devant la scène.

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2 réponses à Les dinosaures du rock indé bougent encore

  1. Joëlle Hache dit :

    Mr B,

    Merci à vous d’être revenu, je vous croyais disparu dans le cyberespace…

    JJYH

  2. Philippe Bonnet dit :

    Et il est revenu avec une Fender stratocaster en bouquet. PHB

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