Tel est le plus grand mythe de l’histoire du blues : dans les années 1920, aux États-Unis, le jeune bluesman Robert Johnson (1911-1938) aurait rencontré le diable à un carrefour, et lui aurait vendu son âme en échange d’un fabuleux talent de guitariste, pacte faustien qui aurait entraîné sa mort à 27 ans. Ses dons et sa fin tragique ont perpétué le mythe, d’autant plus qu’on ne savait à peu près rien de lui.
Deux historiens Américains passionnés par la naissance du blues dans le Delta du Mississipi se sont consacrés aux mystères entourant R.J. depuis les années 60. Ils y ont consacré une grande partie de leur vie, décidant à un moment donné de publier un livre commun : après quelque soixante-dix ans de recherches, Bruce Conforth et Gayle Dean Wardlow ont publié l’an dernier «Up jumped the Devil The Real Life of Robert Johnson», traduit cette année au Castor Astral («Et le diable a surgi La vraie vie de Robert Johnson»).
Non pas par plaisir de détruire le mythe, mais pour rendre justice à leur idole, et tenter de cerner comment un petit joueur de blues du Mississipi Delta est devenu un génie musical, tout seul et probablement sans l’aide du diable. Continuer la lecture
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Les arts populaires traditionnels japonais se sont développés ces dernières décennies en Occident où les mangas, l’ikebana (art floral), l’origami (art du papier plié) ou le kirigami (art du papier découpé) ont leurs adeptes. On connaît moins le Temari et le Mizuhiki, deux autres formes d’artisanat traditionnel, que l’on peut découvrir au «Shinise Memorial Hall» de Kanazawa, un petit bijou de musée (ci-contre).
Avidement, juste par-dessus l’épaule du greffier, ou de la greffière, nous lisons, indiscrets, sans pouvoir quitter le texte des yeux. C’est un procès-verbal, dans une police dactylographique un peu à l’ancienne, comme si, en ce palais de justice, on tapait encore à la machine. «Q» pour question. «R» pour réponse. Chaque mot prononcé est fidèlement retranscrit.
Suite au legs de l’intégralité de l’œuvre de Marc Riboud (1923-2016) au Musée national des arts asiatiques-Guimet, l’institution publique présente aujourd’hui une grande rétrospective du photographe récemment disparu. Dans une optique chronologique, avec pour fil rouge les nombreux périples de cet éternel voyageur, parmi lesquels l’Asie a toujours dominé, l’exposition “Marc Riboud. Histoires possibles” nous convie à un parcours de plus de cinquante années, de la France de l’immédiat après-guerre à la Chine de 2006. Nous y découvrons le regard éminemment personnel et sensible d’un artiste sur son temps, dans lequel prédominent à la fois un grand souci de la composition et un profond intérêt pour l’être humain. Voici donc un aperçu d’une exposition dont la date d’ouverture est depuis hier sous scellés.
Qui aurait pensé que l’histoire du scénario de « Citizen Kane » (1941) pourrait donner lieu à un film palpitant ? Eh bien quelque quatre-vingts ans plus tard, la démonstration nous en est faite.
Lors de ses jours de repentir, Dieu soupirait sa lassitude en écoutant le quatrième mouvement de la cinquième symphonie de Mahler. Et lorsque le Saint-Esprit le pressait de cesser de s’apitoyer sur lui-même, il choisissait d’écouter Erroll Garner, un autre genre d’autodidacte qui lui, n’avait pas raté son coup. Rien de tel en effet que de réécouter cet immense pianiste pour se refleurir le moral au milieu de la brume épidémique. Ce natif de Pittsburgh n’avait pas son pareil pour enchanter l’audition. Dans le cadre de la préparation du centenaire de sa naissance en 2021, la presse nous apprenait au printemps dernier la réédition progressive de la totalité de ses œuvres en douze disques compacts. Mais ce sont encore ses trente trois tours que l’on trouve facilement dans les bacs qui en parlent le mieux, comme cet album « After midnight » (ci-dessus) sorti pour la première fois en 1956.
Les habitants du quartier d’Auteuil, comme les visiteurs du Jardin botanique des Serres d’Auteuil, connaissent bien le Jardin des Poètes, car l’un mène à l’autre, et réciproquement. D’ailleurs les jardiniers du second sont chargés de l’entretien et embellissement du premier.
Nous vivons désormais en un temps d’insécurité sociale. L’acte en apparence le plus anodin, l’écrit le moins équivoque peuvent entraîner des conséquences funestes pour leur auteur. Prenons l’exemple des vœux de nouvel an. Sous le prétexte du passage d’un millésime au suivant, il est d’usage d’adresser à certaines de ses relations des congratulations masquant sous le lyrisme des termes, l’insignifiance du propos. Et patatras. Quelques jours plus tard, un destinataire vous assigne devant le tribunal judiciaire, sur le fondement de l’article 9 du code civil protégeant la vie privée. Mieux, l’association représentative d’une minorité à laquelle vous ignoriez son appartenance se saisit de l’article R 625-7 du code pénal, et porte plainte contre vous pour provocation non publique à la discrimination.
… ainsi que la nommait Apollinaire dans « Zone », l’un de ses plus fameux poèmes. La réouverture du « i » pour le moins majuscule de Paris, est prévue pour le 16 décembre. La tour fait l’objet d’une double actualité puisque le premier décembre, un tronçon de l’un de ses escaliers d’origine, s’est arraché un peu plus de 300.000 euros aux enchères, frais compris. Pourvu que son acheteur dispose d’une hauteur sous plafond suffisante, son bel aspect hélicoïdal et ses quatorze marches raviront le regard de ses visiteurs.Vue de la cour du Musée d’Art moderne (ci-contre), elle présente toujours bien. Sa présence rassure, c’est le meilleur des points de repère et l’on peut se dire que tant qu’elle est là, campée sur ses larges pieds, c’est que rien de vraiment grave n’est encore arrivé.
Ils n’avaient rien fait d’autre que de se retrouver entre amis du côté de Mougins, dans les Alpes Maritimes. Picasso et sa compagne Dora Maar avaient invité Paul Éluard et sa femme Nusch, Roland Penrose, Lee Miller, Ady Fidelin et Man Ray. Ils étaient tous artistes, par l’écriture, la peinture, la photographie. Ils avaient décidé de se payer un peu de bon temps et beaucoup de liberté entre les plages toutes proches et ce village en légère altitude où Picasso avait une propriété. Man Ray avait emporté sa caméra et quelques bobines obligeamment prêtés par Kodak. Il avait fait de ce séjour un film (son dernier) qui nous est donné actuellement à voir (jusqu’à la fin du mois) sur France TV. C’est aussi là-bas que par hasard, il découvrira les possibilités de la solarisation en photographie et surtout les joies toujours trop courtes des vacances entre amis.