Variations sur le même thème à Cutlog

 La seule chose gênante dans la déclinaison artistique, dans le copier-coller imparfait, c’est l’impression pour le coup répétée que l’artiste ayant découvert un créneau porteur, il n’a plus qu’un seul objectif : tenir la position. Au détriment de la créativité.

Cette précision apportée, Cutlog, la foire d’art contemporain satellite de la Fiac qui s’est achevée le 24 octobre à la Bourse du commerce, comportait au moins deux bonnes surprises.

D’une part le peintre Olivier Moulard, présenté par la galerie Géraldine Banier, et qui semble envoyer, à travers ses visages de femmes, un message de séduction s’étirant sur l’infini. Le résultat est contemporain mais l’inspiration semble puiser à des sources plus anciennes.

Peinture d'Olivier Moulard exposée à Cutlog, photo: PHB

Sur son site à l’ergonomie difficile, il s’affirme donc comme un répétitif : «Ma peinture est une méditation sur le sujet dont le complément est sa déclinaison ou sa réplique ; une humanité nue qui relie à une galerie infinie d’autres et de mêmes ». Compter 1000 à 2000 euros.

D’autre part, le photographe Lionel Bayol-Thémines diffusé à Cutlog par A-Galerie, qui lui s’accroche à la thématique du masque-bonnet de bain. Ses photographies s’imposent sur un grand format. L’idée est originale, plaisante, forte et même efficace puisqu’elle capte instantanément le regard.

Photographie de Lionel Bayol-Thémines exposée à Cutlog

Ce résident permanent de la Fondation nationale des arts graphiques selon sa biographie, « poursuit depuis une vingtaine d’années, une recherche plastique centrée autour de l’humain (…) » Un principe qui, loin s’en faut, n’a pas vingt ans. Ses prix en revanche sont en euros soit jusqu’à 8500 euros pour une grande taille (120 x 160).

Mais surtout, partant d’une aussi bonne base, on réclame autre chose, un autre étonnement. Une sortie de créneau quoi.

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