La Madeleine dans l’Alambic à Flateurville le 5 février

Il y a quelques jours, Blandine Bricka, fondatrice de l’association littéraire La Madeleine dans l’Alambic, me conviait le temps d’un samedi après-midi, à un atelier d’écriture / Jeu de piste : une drôle d’invitation à… Flateurville !

Blandine Bricka fondatrice de l’association La Madeleine dans l’Alambic. Photo: Juliette Delaporte

 

Où devrai-je aller, à Paris ou à la campagne ? Ça sent bon l’herbe fraîche. Le petit Proust viendra-t-il ? Et surtout, aura-t-on concocté des madeleines à l’absinthe pour s’enivrer l’air de rien ?

Samedi midi est arrivé. Je dois me rendre au 24, Cour des Petites Ecuries dans le 10ème arrondissement. C’est déjà toute une histoire : entre les rabatteurs des coiffeurs afro, les musiciens du Studio bleu qui flânent, et les petits troquets, ça bouillonne.

Je me perds un peu, trouve enfin la fameuse cour. Le calme tout à coup. Blandine Bricka et les trois autres invités attendent devant une vitrine un peu défraîchie, qui cache je ne sais quoi : un vieux magasin, un entrepôt, un squat ?

La porte vitrée franchie, nous traversons le vestibule de Flateurville en baissant la tête, pour juste frôler… un plafond végétal. Et puis, une pièce rouge et sombre comme un petit théâtre à l’abandon. Des fauteuils douillets en velours, de vieilles télévisions où défilent des images de forêts, une vieille machine à écrire.

Partout, des matières, beaucoup d’indices, des portraits aux traits bruts et aux regards mélancoliques, des globes terrestres tout droit sortis du Dictateur de Chaplin.

Le salon, Hangar de Marcel, Flateurville. Photo: Juliette Delaporte

Les autres avancent ; c’est toute une maison labyrinthique qui se découvre. Et même plus, un cabinet de curiosités des années 70 et 80, peut-être habité par des fantômes : des 45 tours traînent dans une chambre d’enfant jaune et confortable ; un vieux catalogue sur Yves Klein et de grosses chaussures bleues hantent une pièce d’homme ; dans une salle couleur d’hôpital, gît un énorme coffre-fort…

La salle du coffre-fort, Hangar de Marcel, Flateurville. Photo: Juliette Delaporte

Mais où sommes-nous? Peut-être dans le repaire d’un voleur dandy ? Lui et ses acolytes semblent l’avoir déserté sans pouvoir rien emmener. Tout est resté en suspens, les appareils électriques sont encore branchés.

Blandine nous invite à revenir dans l’une des premières pièces : ravis et époustouflés, nous lui livrons nos premières impressions. Sans se faire prier, nous commençons à écrire, endossant chacun la personnalité d’un des habitants de Flateurville. Je suis Marcel, que disent ces murs désuets de ma vie ?

Difficile d’en dire plus. Allez-y, y voir vous-mêmes. L’expérience est forte et intime. Vous vous surprendrez à écrire encore, définitivement marqués par Flateurville, même une fois l’atelier fini.

Flateurville en quête d’auteurs… Jeux d’écriture autour de Georges Perec. Samedi 5 février/13h – 16h @ Hangar de Marcel/24 Cour des Petites Ecuries, Métro Strasbourg St Denis. Inscription obligatoire – Renseignements : Contact@lamadeleinedanslalambic.fr/www.lamadeleinedanslalambic.fr

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Une réponse à La Madeleine dans l’Alambic à Flateurville le 5 février

  1. Louise Comba dit :

    Enlevé, j’adore !

Les commentaires sont fermés.