Shall we not dance ?

On y était allées les yeux fermés, confiante en la créativité de Maguy Marin, largement consacrée durant le dernier Festival d’Automne. Nocturnes, œuvre de Maguy Marin et Denis Mariotte, créée en septembre 2012, était reprise les 7 et 8 février à l’Espace 1789 de Saint-Ouen, dont on salue au passage la variété de programmation et l’accueil chaleureux.

Nocturnes, porte bien son nom. Sur la scène sombre, se succèdent des personnages presque figés, saisis dans les moments de leur vie quotidienne les plus prosaïques. Ils apparaissent fugitivement pour disparaître aussitôt, alors que l’éclairage déjà vacillant s’éteint pour plonger la salle dans un noir d’ébène.

Que font-ils ? Le message est lui aussi on ne peut plus obscur. Quant à la musique – des bandes magnétiques qui se déroulent sans produire de son – rendons lui justice en disant qu’elle accompagne parfaitement ce non-ballet.

Shall we not dance ? On a espéré longtemps que ces séquences dépouillées n’étaient que le prélude et que le mouvement allait jaillir pour nous sortir de cette plongée en plein cœur des ténèbres. Cela ne s’est pas produit. On y était allées les yeux fermés. Au bout de 30 minutes, on les a refermés définitivement.

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