Des filles qui en ont

Photo: Marc ObinTrois filles pour autant de baudets montés à cru. Voici en effet installées boulevard de Clichy jusqu’au 26 juillet trois charmantes demoiselles, Cléa Vincent, Luciole et Zaza Fournier, qui n’ont qu’un objectif en tête. Un objectif certes ambitieux, mais si enthousiasmant, à savoir explorer la part de garçon qui sommeille en elles, et partager le fruit de leur recherche avec le public des Trois Baudets.Comme l’été dernier, avec un autre trio éphémère, Georges, l’incontournable salle de concerts de Pigalle met en lumière son patrimoine historique, celui des mythiques années Canetti, maître des lieux pendant 20 ans pour mettre le pied à l’étrier d’une foule de talents, de Georges Brassens à Jacques Brel, de Serge Gainsbourg à Juliette Gréco.

Garçons, tel est le nom de scène choisi par les filles qui sévissent ce mois-ci par le biais d’un répertoire uniquement masculin. Pour un vibrant hommage à la chanson française des années 50 et 60. Si les interprètes originaux sont connus (grâce à la liste distribuée à la sortie), Garçons évite à dessein, à quelques exceptions, les titres de hit-parade. Et c’est tant mieux, le public va de surprise en surprise, se raccrochant tout de même à quelques bouées comme L’eau à la bouche de Serge Gainsbourg ou Madeleine de Jacques Brel.

« Garçons », le nom de scène choaisi par Cléa Vincent, Luciole et Zaza Fournier. Photo: Marc Obin

Charles Aznavour, Boby Lapointe, Claude Nougaro entre autres retrouvent la scène intimiste des Trois Baudets, dans un spectacle vivant et travaillé, bien loin d’un enchaînement mécanique et nostalgique de chansons graves ou gaies. Le trio, pardon, un musicien, un homme donc, un vrai, complète la formation, nous enchante avec espièglerie, interpelle aimablement le public, multiplie les effets de mise en scène simples mais efficaces.

Filez donc au 64 boulevard de Clichy. Si la place Blanche a mauvaise mine, les Trois Baudets assurent en ce moment un nouveau coup d’éclat. En outre, faut-il le rappeler, oui sans doute car on peut se pincer pour le croire, le tarif de cette salle propriété de la mairie de Paris est ridiculement bas. Soit 10 euros la plupart des soirées tout au long de l’année, où la chanson française reste à l’honneur, et 30 euros le pass annuel. C’est bien ici que se pressent tous les garçons et les filles de mon âge.

En route ! 

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