Entre ciel et terre

Photo: Jacques GavardBonne nouvelle Messieurs, excellente nouvelle même. Vous allez pouvoir, une fois n’est pas coutume, fréquenter le Bois de Boulogne à la nuit tombée pour y reluquer, pour le plaisir des seuls yeux s’entend, des femmes et des hommes à moitié nus. Vous en resterez qui plus est bouche bée.

Surtout, vous pourrez y emmener épouse et enfants. Et tout le monde sera ravi. Ne vous en privez pas.

 Au menu, Pégase et Icare, rencontre de deux figures majeures de la mythologie grecque, prétexte à un spectacle concocté sous le chapiteau du Cirque Gruss par la troupe maison associée à la compagnie des Farfadais.

Soit donc un voyage dans le temps mêlant numéros équestres, spécialité traditionnelle de la famille Gruss, et ballets aériens, apanage de la troupe invitée. Les clowns et autres dresseurs de fauves sont ainsi laissés au repos, ce qui, tout en donnant au spectacle son unité, n’en crée pas moins un manque pour les plus jeunes spectateurs (bah, une raison de plus pour leur offrir un autre moment de rêve, pourquoi pas du côté du Cirque d’Hiver !).

Icare prisonnier des abysses. Photo: Jacques Gavard

Icare prisonnier des abysses. Photo: Jacques Gavard

Ajoutez à cela une bande-son propulsée en direct, avec la voix puissante de Barbara Nicoli et l’orchestre de dix musiciens (de la batterie à la guitare, du saxophone à la trompette), et vous voilà parés pour une belle soirée.

Les prouesses s’enchaînent, du cheval cabré au jonglage debout sur le dos de l’animal lancé au galop. Ou plutôt lancé au trot ? Mince … disons, entre les deux, quoi qu’il en soit, le tour de la piste est vite fait. Dans les airs, accrochés à quelque mât ou cerceau métalliques, les Farfadais font tout autant rêver, c’est-à-dire, ce qui n’est pas rien, décrocher le temps du spectacle du monde réel. Qu’importe Pégase et Icare, nul ne se préoccupe du titre du spectacle une fois embarqué dans l’aventure. Ce n’est pas bouleversant, et il faut, donc, apprécier les numéros équestres et les artistes aériens, mais on s’y laisse prendre volontiers. On en ressort, naturellement, des étoiles plein la tête. Dehors, il fait nuit, il fait froid, le Bois est sombre, mais au loin scintille la Tour Eiffel. Adulte, on n’a pas tous les jours 7 ans et demi.

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La chimère domestiquée. Photo: Jacques Gavard

La chimère domestiquée. Photo: Jacques Gavard

 

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