Helmut Newton, voyeur professionnel

Luxe, classe et volupté, tel pourrait être l’adage de la femme newtonienne qui fait l’objet, au Grand Palais, de la première rétrospective* du photographe en France, depuis sa mort en 2004. Le regard sur les femmes du photographe de mode Helmut Newton -qui a notamment travaillé sur l’édition française de Vogue- relève du fantasme, comme en témoignent les nombreux tirages originaux ou «vintage» de l’exposition.

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Peer Gynt court toujours

Avec le personnage de Peer Gynt, créé en 1867, Henrik Ibsen nous offre un formidable récit à travers le temps et les continents, une longue course-poursuite d’un ange contre son ombre d’enfant, d’homme, puis de vieillard. Eric Ruf à la mise en scène et la troupe de la Comédie Française rendent aujourd’hui justice à cet anti-héros au Grand Palais.

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L’étudiante qui venait du froid

Elle parle. Sa voix est rauque, usée par trop de cigarettes. Je me laisse bercer par son accent polonais, par son français aussi avec ses féminins maladroits ou ses masculins incertains. La bouteille de whisky est déjà à moitié vide, le cendrier est déjà bientôt plein.  La ville dort. Une musique qui semble lointaine monte de la rue. Une voiture qui passe. Hannah, ce pourrait-être son prénom, dans ce récit certains sont vrais, d’autres non, mais peu importe. Cette histoire est sans doute vraie, peut-être pas, mais peu importe aussi.

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La Coupole est pleine

Ce n’est pas un succès mais une émeute. Ce n’est pas une ambiance mais un vacarme incantatoire à la bouffe française. L’organisation y tient de l’art militaire et pourtant nous ne sommes qu’à la Coupole, bd du Montparnasse, un banal soir de la semaine. Le monde entier s’y donne rendez-vous.

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Un sourire sur place et à emporter

 

Pas une fausse note pour un repas à onze euros, cela mérite d’être raconté, même en bref. L’endroit s’appelle «La tête dans la cuisine» un nom qui correspond bien à ce quartier «branché» et qui, de ce strict point de vue, pourrait faire peur. Le menu s’affiche en outre tous les jours sur la page Facebook du restaurant : les radicaux de la cuisine traditionnelle pourraient trouver ça rédhibitoire. Il y est par-dessus le marché, question «d’apéro sans alcool », ce qui pourrait entraîner une suspicion de secte bio. Mais nous nous sommes régalés.

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Le Champagne des profondeurs qui fait rêver

Elles dormaient au fond de la mer Baltique entre le début et le milieu du 19e siècle. Un bateau qui coule et c’est 162 bouteilles de Champagne (datées entre 1841 et 1850) qui gisaient là, à 48 mètres de profondeur, au milieu d’un archipel situé entre la Suède et la Finlande. Une température constante, un jeu de pressions favorable et l’on estime que 79 d’entre elles sont non seulement buvables mais excellentes. Elles seront progressivement dispersées aux enchères par la maison Artcurial Briest-Poulain F.Tajan, et la prochaine vente a lieu  le 8 juin à Marieham la capitale des îles Aland.

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C’est la faute à Rabelais! Pièce interdite aux vieux matagoz

  «C’est ça ce que vous appelez le théâtre ?» Oui, décidément, deux saltimbanques, quelques lumières, une douzaine d’instruments de musique, peuvent installer du théâtre partout, dans une salle des fêtes, sans estrade ni scène, dans un bastringue. Tout leur est tréteau, tout peut être musique. Quelques lumières et un rideau à roulettes servent de décor, le voyageur Eugène Durif fait irruption, le musicien Pierre-Jules Billon lui donne la réplique : je crois bien qu’on est au théâtre. Et la pièce s’appelle : « C’est la faute à Rabelais ».

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L’épopée de la presse écrite se scénographie à la BnF

De nos jours, si Emile Zola n’avait eu d’autres moyens pour publier son «J’accuse», il aurait dû le faire en très exactement 180 tweets. Ainsi va la presse pourrait-on se dire au sortir de la convaincante exposition organisée autour de l’histoire des journaux par la BnF. Convaincante dans le sens où la grande galerie de la Bibliothèque Mitterrand dans le 13e arrondissement se donne du coup des allures de département paléontologique. La presse papier ne compte plus ses morts mais son histoire, telle qu’organisée par la bibliothèque en charge du dépôt légal des publications jusqu’au 15 juillet, nous étreint.

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Les P4 planantes se font rares

Il en reste encore deux à l’intérieur et au prix où s’adjuge désormais tout ce qui est rare, il devient envisageable de les confier à une maison de vente. Imaginons qu’un prince très riche se lève un matin avec une lubie qui consisterait à vouloir rapidement fumer une P4 ou encore une de celles que l’on appelait aussi les Parisiennes, il aurait, malgré sa fortune, un peu de mal à en dénicher.

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Noir c’est noir

1665, la Grande Peste a jeté son ombre nauséabonde sur Londres. Les époux Snelgrave, qui tuent le temps dans leur maison bourgeoise, subissent un prolongement de leur quarantaine du fait de l’irruption intempestive d’un  couple de gueux. Voilà brossée à gros traits la sombre, très sombre ambiance à l’entame d’Une puce, épargnez-la, la pièce de l’américaine Naomi Wallace présentée en alternance jusqu’au 12 juin au Théâtre Ephémère de la Comédie Française.

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