La tragédie grecque sans artifice, miroir de notre époque

Olivier Py, le tourbillonnant directeur du Théâtre de l’Odéon, n’a pas attendu l’annonce surprise du non-renouvellement de son mandat à l’issue de l’alléchante prochaine saison pour faire feu de tout bois. Il est au four et au moulin, mais pas sur scène, pour nous présenter en ce moment la suite des aventures d’Eschyle. Et c’est une sacrée leçon de théâtre.

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Rock sur Auron

Une bizarrerie samedi 23 avril en ce deuxième jour des Découvertes Rock au Printemps de Bourges, le chanteur et guitariste des Cracbooms a les cheveux propres. Ca n’a l’air de rien comme ça, mais c’est sacrément gonflé, d’avoir le poil propre sur la scène du 22 Est/Ouest.

Retour donc dans le Berry, où le Printemps de Bourges vient à nouveau il y a quelques jours de jeter à la face du monde musical son puissant pouvoir d’animation en avant-première de la longue caravane des festivals qui va s’étaler pendant des mois. Il y avait les grand-messes reggae ou électro sous le chapiteau du  Phénix, 6.000 places tout de même, les Soirées de Paris ont fréquenté deux moments rock plus intimes. A savoir les Découvertes (ah les indispensables Découvertes du Printemps de Bourges!) du samedi et la soirée du dimanche, tout cela au 22, deux salles de 350 places officiellement collées l’une à l’autre.

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Ceausescu, l’autobiographe pathétique

Il semblerait a priori que passer trois heures en compagnie de Nicolae Ceausescu alias «Le Génie des Carpates», ne doive pas, du point de vue de l’esthétique, pas plus que la contemplation du nombril d’la femme d’un flic, nécessairement nous élever au pinacle, (G.Brassens). Ce en quoi nous aurions tort.

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Les indulgences de FOG à l’égard de Sarkozy

Franz-Olivier Giesbert revendique sa position de journaliste aguerri  dès le départ de son livre sur Nicolas Sarkozy et il a raison. Ce serait particulièrement injuste de dire qu’il a, dans ce domaine, encore quelque chose à prouver. Le patron du Point se présente même comme un journaliste « connivent » et c’est une façon efficace, honnête, de mettre le lecteur à l’aise.

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La dernière vespasienne essuie le feu des vandales

La dernière vespasienne parisienne continue de crâner au pied de la prison de la Santé boulevard Arago. Et cela malgré les affreux tags qu’un malappris a badigeonnés avec une affreuse couleur minium. On ne peut quand même pas faire une demande d’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco mais ce serait une bonne idée de la repeindre dans ce ton vert bouteille qui lui va si bien.

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Pourquoi je me suis fait raconter la fin de L’étrangère

Voilà la triste odyssée d’une jeune femme qui fuit sa famille turque et son mari engoncé dans la goujaterie patriarcale.  

Le film de Feo Aladag, dont la sortie est toute récente, démarre au milieu d’un ensemble d’HLM implanté dans un paysage désolé quelque part en Turquie. Umay étouffe, et un jour différent des précédents, elle s’évade et s’en va rejoindre sa famille à Berlin. Mauvais choix.

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Le soleil d’Alger ne se couche jamais

Pour Albert Chouraqui, c’est «sous la plage, les pavés». Au sable de son enfance à Alger ont en effet succédé les rues de Paris. Décolonisation oblige, sa famille juive algérienne a traversé la mer pour retrouver les «Français de France».

Mais le petit Albert, enfant des années 50, n’a jamais vraiment quitté la terre de ses parents. Aujourd’hui, maintenant qu’ils sont partis pour de bon, et à l’occasion du décès de sa mère, Albert se souvient, et nous emporte dans ses valises pour ce voyage du retour imaginaire vers l’insouciance d’une période baignée par le soleil algérien.

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Issé haut

Le 45 rue de Richelieu est une adresse cardinale. S’y niche le «bistro à saké »  Issé, nouvelle mouture d’un repaire reconnu de la gastronomie japonaise en bords de Seine. Un cadre clair de bois et de pierre, collages de journaux aux murs, un service attentionné et efficace, une ambiance musicale au poil.

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Robert Maggiori perce le mur de l’inattention collective

Les lecteurs du Cahier Livres de Libération savent bien que depuis un bon nombre d’années, une trentaine tout de même, une signature comme on dit dans le métier, occupe un espace de la critique consacrée aux ouvrages des sciences humaines, philosophie, anthropologie, linguistique… Si nous ajoutons que cette signature a des consonances italiennes, qu’elle s’aperçoit de nouveau dans Le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien de Vladimir Jankélévitch qui lui avait dédié l’ouvrage, vous aurez sûrement deviné qu’il ne peut s’agir que de Robert Maggiori.

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La Passe revue littéraire et corridor à surprises

Sa mère adaptait au quantième du jour la métrique de sa poésie. Cela signifiait que le 2 elle écrivait des vers de deux pieds, le 3 de trois «et ainsi de suite jusqu’au 31». Et le premier de chaque mois «elle vaquait». Cette histoire fait partie des petits étonnements qui parsèment le 12e numéro de La Passe, discrète revue littéraire où toutes les fantaisies semblent permises.

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