Dans l’intimité des palais florentins

Soir d’automne rive Gauche (where else ?), la rue de Grenelle s’étire, laissant triompher les « hôtels » du XVIIIe siècle ou l’étonnante fontaine des Quatre Saisons. Jouxtant cette dernière, le Musée Maillol (http://www.museemaillol.com/) nous offre actuellement un autre voyage dans le temps. Un voyage à Florence, du XVe au XVIIIe siècles, encore, de la splendeur au crépuscule d’une dynastie, celle des Médicis.

« Que les Médicis dorment en paix dans leurs tombeaux de marbre et porphyre ils ont fait plus pour la gloire du monde que n’avaient jamais fait avant eux et que ne feront jamais depuis, ni princes, ni rois, ni empereurs ». La sentence est cinglante, définitive, elle est signée Alexandre Dumas. Et sans doute lui donne-t-on raison en côtoyant ces banquiers, ces papes, ces reines, tous « protecteurs des arts ». Cosme l’Ancien, Laurent le Magnifique, Catherine et Marie, parmi tant d’autres mécènes éclairés. De Fra Angelico à Botticelli, Raphaël ou Michel-Ange, peintures, manuscrits, sculptures, objets d’art se succèdent, dans une scénographie recherchée.

Tommaso Inghirami par Raphaël

Se retrouver seul (la magie d’une ouverture en « nocturne » le vendredi) face à l’Adoration des Mages de Botticelli est une expérience délicieuse. On y croise le regard du peintre lui-même, si fier d’avoir figuré trois Médicis en autant de Mages. Pour l’éternité.

L'Adoration des Mages par Sandro Botticelli

L'Apollon David par Michel-Ange

 Trésor des Médicis, Musée Maillol, du 29 septembre 2010 au 31 janvier 2011

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