L’agenda choisi des vacances

Photo: PHB/LSDPAvant de fermer pour les vacances, du 20 juillet jusqu’aux dix-neuf août inclus, Les Soirées de Paris proposent à ses lecteurs bien-aimés une sélection d’expositions opérée par Valérie Maillard, à Paris, en province et à l’étranger. Certaines ont déjà fait l’objet d’une chronique d’autres, non. A lundi pour un dernier petit mot. PHB

 

Aix-en-Provence

Canaletto, Rome Londres Venise, Le Triomphe de la lumière – Caumont centre d’art – Jusqu’au 20 septembre

Le 6 mai 2015, la ville d’Aix-en-Provence inaugurait le centre d’art Caumont. Cette nouvelle institution culturelle établie dans l’hôtel de Caumont propose, au titre d’exposition inaugurale, une rétrospective sur le peintre vénitien Giovanni Antonio Canal (1697-1768), connu sous le nom de Canaletto. De sa Venise natale à sa Venise rêvée, Canaletto a décliné pour ses commanditaires anglais un nombre incalculable de toiles, réalisant un véritable travail documentaire sur la cité lacustre. On connaît un peu moins ses vues de Londres et ses dessins (très enlevés, proches de l’illustration) préparatoires à ses peintures. L’artiste usait de techniques qui lui étaient propres comme la « camera oscura ».

Icônes américaines – Musée Granet – Jusqu’au 18 octobre

C’est la première fois que les collections Fisher (fondateurs de l’enseigne GAP) et du San Francisco Moma sont réunies et montrées un peu partout à travers le monde, à l’occasion d’une exposition itinérante. Après avoir occupé l’aile sud-est du Grand Palais de Paris jusqu’au 22 juin, l’exposition prend ses quartiers d’été (et d’automne) au musée Granet d’Aix-en-Provence. A voir si vous l’avez manquée à Paris.

A lire la chronique de Valérie Maillard pour « Les Soirées de Paris »

ARLES

Photo: PHB/LSDPLes Rencontres de la photographie – Arles (plusieurs sites) – Jusqu’au 20 septembre

La 46ème édition des Rencontres rend hommage à Lucien Clergue, photographe, proche de Picasso et de Cocteau, fondateur des Rencontres de la photographie d’Arles, disparu en novembre 2014. Cette année, la photographie fait des incursions dans le monde de la musique, du cinéma (et du documentaire), de l’architecture, et invite à voyager dans les archipels lointains : ceux du Japon et de la Terre de feu.

BORDEAUX

Bordeaux – Italie, Echanges et visions artistiques du XVIIème au XXème siècle – musée des Beaux-arts – Jusqu’au 26 octobre

Le musée des Beaux-arts de Bordeaux invite à découvrir les liens artistiques noués entre la cité gasconne et la péninsule italienne au cours de quatre siècles d’échanges économiques et artistiques. Parmi les œuvres exposées figurent celles des italiens Giotto et Ribera, du flamand Paul Bril (actif à Rome comme peintre paysagiste urbain) ou du bordelais Albert Marquet, ainsi que celles de leurs élèves. L’exposition est alimentée par le fonds du musée des Beaux-arts de Bordeaux, riche en œuvres de l’école italienne (de Pérugin à Boldini) et par des œuvres du musée des Beaux-arts de Paris.

Le Havre

Lyonel Feininger, l’arpenteur du monde – Musée d’art moderne André Malraux – Jusqu’au 31 août

Grâce au don d’un collectionneur anonyme, le musée d’art moderne André Malraux présente la toute première exposition en France d’un artiste méconnu, membre de la Sécession viennoise en 1909 et professeur au Bauhaus où il enseigna, à l’invitation de Walter Gropius, à partir de 1919 jusqu’à 1933, année où l’école fut contrainte de fermer ses portes sous la pression du régime nazi. Le musée propose de découvrir la carrière de Lyonel Feininger à travers 139 de ses œuvres réalisées de 1907 à 1949.

Marseille et Roquebrune Cap Martin

Sigalit Landau, « Better place » – Cité radieuse, cellule 516, Marseille – Jusqu’au 29 août

Contrepoint à l’exposition Le Corbusier à Paris (lire ci-après), la Cité radieuse de Marseille accueille l’artiste plasticienne israélienne Sigalit Landau en résidence dans la cellule 516. L’artiste a repensé les lieux pour s’opposer à la vision utopiste d’habitat collectif de l’architecte. Sigalit Landau prend position à travers des œuvres (sculptures, installations, vidéos, dessins…) qui signent un retour au domestique et à l’intime. La cellule se visite sur rendez-vous pour 45 minutes d’usage des lieux en privé.

Le Cabanon – Roquebrune-Cap-Martin

Et pour compléter cette visite marseillaise, sachez que le Cabanon de Le Corbusier à Roquebrune-Cap-Martin, en restauration depuis 2007, est à nouveau ouvert aux visiteurs. Le Conservatoire du littoral est devenu peu à peu propriétaire de l’ensemble du site qui comprend la Villa E-1027 d’Eileen Gray, le Cabanon, les Unités de camping de Le Corbusier. Visite sur réservation téléphonique. A lire aussi sur Les Soirées.

METZ

Warhol Underground – Centre Pompidou-Metz – Jusqu’au 23 novembre

Photo: PHB/LSDP (archives)

Photo: PHB/LSDP (archives)

L’effervescence de la Factory et l’émulation de la scène underground newyorkaise des années 1960-1980 ont été recréées au centre Pompidou de Metz le temps d’une saison d’été qui se prolongera jusqu’à l’automne. Musique, danse contemporaine et cinéma relatent le parcours des avant-gardes de l’époque warholienne. L’exposition célèbre également le cinquantenaire de la rencontre avec le groupe The Velvet Underground dont Warhol fut le producteur. Et montre comment ces interactions multi-artistiques ont nourri l’œuvre plastique de l’américain.

Par ailleurs, le Centre Pompidou-Metz, expose toujours l’artiste Tania Mouraud, à la fois peintre, photographe et plasticienne, à l’occasion d’une vaste monographie de son œuvre (jusqu’au 5 octobre) ainsi que l’intellectuel Michel Leiris, écrivain, poète, biographe et ethnographe, ami de plusieurs artistes de ses contemporains (Picasso, Mirò, Giacometti, Bacon, Masson… – jusqu’au 14 septembre). Trois excellentes raisons de passer par Metz cet été.

NANTES

Charles de la Fosse, Les amours des dieux – Musée des Beaux-arts (Chapelle de l’oratoire) – Jusqu’au 20 septembre

Le Musée des Beaux-arts, actuellement en rénovation, consacre, à la Chapelle de l’oratoire, une exposition des peintures mythologiques et galantes de Charles de La Fosse, peintre coloriste du roi Louis XIV et élève de Charles Le Brun. Auprès de son maître, Charles de La Fosse participa aux grands décors historiques des Tuileries et du château de Versailles. Celui dont on a dit que la touche et la palette se rapprochaient de celles de Rubens est aussi mis à l’honneur avec ses dessins qu’il exécutait à la pierre noire, à la sanguine et au crayon blanc, comme le maître flamand. Cette exposition s’inscrit en complément d’une monographie présentée à Versailles au printemps (du 24 février au 24 mai 2015) « Charles de la Fosse, le triomphe de la couleur ».

Paris/Jean Paul Gaultier – Galerie nationales du Grand Palais – Jusqu’au 3 août

Expo Jean-Paul Gaultier. Photo: Valérie Maillard

Expo Jean-Paul Gaultier. Photo: Valérie Maillard

Il est celui qui a extirpé le perfecto de l’univers du loubard et fait descendre le tutu de danseuse dans la rue en mariant les deux dans une même tenue. Après Montréal, Paris expose pour quelques jours encore son « enfant terrible » pour une exposition-show fidèle à ce dont nous a habitué Jean Paul Gaultier qui réunit des pièces inédites (haute couture et prêt-à-porter), mais aussi des croquis, archives, costumes de scène, extraits de films et de défilés, de concerts, de vidéoclips, de spectacles de danse et d’émissions télévisées. Un plateau de télévision monumental installé sur deux niveaux des galeries nationales.

A lire, la chronique de Valérie Maillard pour « Les Soirée de Paris »

 

Paris/Le Corbusier, mesures de l’homme – Galerie 2, Centre Georges Pompidou – Jusqu’au 3 août

Le Centre Pompidou consacre une exposition à l’œuvre du Corbusier. Architecte et urbaniste, théoricien de la modernité, mais aussi peintre et sculpteur, Le Corbusier a profondément marqué le 20ème siècle en bousculant notre façon d’habiter. Il est mis à l’honneur à travers une rétrospective réunissant environ 300 œuvres et documents.

A lire la chronique de Valérie Maillard pour « Les Soirées de Paris »

Ainsi que le livre sur la polémique.

 

Paris/Jacques Henri Lartigue, La vie en couleurs – Maison européenne de la photographie – Jusqu’au 23 août

Quand il n’était pas encore Jacques-Henri Lartigue mais Jacques Lartigue tout court, l’un des plus fins photographes du siècle passé rêvait de pouvoir faire des prises de vues en couleur. On le connaissait surtout pour sa production en noir et blanc. C’est tout (l’immense) intérêt de cette exposition offerte par la MEP jusqu’au 23 août que de nous livrer un pan entier du travail de Lartigue, avec le plus souvent du matériel méconnu.

A lire, la chronique de Philippe Bonnet pour « Les Soirées de Paris »

Paris/Jeanne Lanvin – Palais Galliera – Jusqu’au 23 août

Première rétrospective parisienne consacrée à Jeanne Lanvin, fondatrice de la plus ancienne maison de haute couture encore en activité, l’exposition présente autour d’une scénographie réalisée avec Alber Elbaz (directeur artistique de Lanvin), le fonds du Palais Galliera complété par des pièces conservées par la maison Lanvin.

A lire, la chronique de Philippe Bonnet pour « Les Soirées de Paris »

Paris/L’Inca et le Conquistador – Musée du Quai-Branly – Jusqu’au 20 septembre

A travers des objets quotidiens ou rituels incas et hispaniques, des peintures, des gravures et des cartes anciennes, l’exposition retrace les moments clés de l’histoire du continent sud-américain et relate la conquête du Pérou par la double voix du souverain inca Atahualpa et du conquistador Francisco Pizarro. Un épisode crucial et cruel de l’histoire des Amériques, depuis la première expédition coloniale en 1524 jusqu’à la mort du conquistador.

Paris/Chagall, Soulages, Benzaken… Le vitrail contemporain – Cité de l’architecture et du Patrimoine – Jusqu’au 21 septembre

Après guerre, la France est à reconstruire. Des artistes comme Rouault, Chagall, Benzaken, Soulages, Raysse ou Tremlett vont créer des vitraux pour des architectures modernes ou anciennes, civiles ou religieuses. 130 œuvres et 44 édifices sont ici représentés. Une occasion rare de se plonger dans cet art particulier, qui se conjugue avec le savoir-faire des maîtres verriers, et de se frotter à la fertilité créatrice d’artistes majeurs de la seconde moitié du XXème siècle et du début du XXIème qui ont repoussé toujours plus loin les limites de la plasticité du matériau verre.

Paris/« Germaine Krull, Un destin de photographe » – Jeu de Paume – Jusqu’au 27 septembre

Germaine Krull — Autoportrait à l'Icarette, vers 1925 © Estate Germaine Krull, Museum Folkwang, Essen Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / image Centre Pompidou, MNAM-CCIElle fut une femme intrépide, militante, aventurière, pionnière et avant tout, un esprit libre. Le Jeu de Paume rend hommage à la photographe Germaine Krull à travers 130 tirages d’époque et de nombreuses publications. Une occasion rare de voir ou revoir une œuvre avant-gardiste unique et l’opportunité de découvrir une personnalité et une vie exceptionnelles qui fascinent autant que l’œuvre.

A lire, la chronique de Lottie Brickert pour « Les Soirées de Paris »

 

Paris/Invention & Design Regards Croisés – Musée des arts et métiers – Jusqu’au 6 mars 2016

Le Musée des arts et métiers propose d’explorer les liens entre design contemporain et histoire des inventions, à travers une sélection de 100 objets issus des collections du musée et de pièces contemporaines provenant de grandes institutions publiques ou de collections privées. Selon l’intention des organisateurs, le design n’est pas la simple « mise en forme d’une esthétique mais bien celle d’une intelligence » assertion qu’ils ont décidé de diviser en quatre thèmes (l’essentiel, l’audace, le contexte et la curiosité) afin de mieux nous guider.

A lire, la chronique de Philippe Bonnet pour « Les Soirées de Paris »

Paris/« Beauté Congo » à la Fondation Cartier

Moke, "SKol Primus" 1991. Photo: PHB/LSDP

Moke, « SKol Primus » 1991. Photo: PHB/LSDP

Nous sommes ici face à un art sûr, inspiré, décomplexé, affichant ses propres codes. Le résultat est réjouissant parce qu’il interpelle, heurte, provoque et pour tout dire réjouit autant qu’il séduit. Ces 90 ans d’art moderne et contemporain de la République démocratique du Congo sont présentés jusqu’au 15 novembre. Fondation cartier, 261 boulevard Raspail.

RODEZ/Claude Lévêque, le bleu de l’œil – Musée Soulages – Jusqu’au 27 septembre

Poursuivant son ambitieuse programmation depuis son ouverture (en 2014), le musée Soulages de Rodez invite Claude Lévêque, artiste contemporain qui s’illustre à travers des installations mariant objets, sons et lumières. Le parcours artistique peut se poursuivre à travers la ville avec trois autres œuvres spécifiques conçues avec des néons. Au musée Soulages, le visiteurs déambule dans l’obscurité d’un ciel nocturne ou sous l’océan. Des vibrations viennent perturber sa perception sensorielle du lieu. Profitez-en aussi pour visiter les collections du musée.

Versailles/Anish Kapoor – Château de Versailles – Jusqu’au 1er novembre

Après avoir investi la nef du Grand Palais de Paris en 2011 avec sa sculpture géante « Léviathan », dans le cadre de l’exposition Monumenta qui avait attiré près de 300.000 visiteurs, Anish Kapoor occupe les Jardins du château de Versailles pour l’été. La controverse sur la connotation sexuelle des œuvres (6 au total) et la détérioration de l’une d’elles mises à part, l’exposition fait moins de bruit que la précédente. Le lieu, hautement symbolique, était-il trop grand pour l’immense Kapoor ? Comme Jeff Koons et Lee Ufan avant lui, Kappor ne fait pas l’unanimité. « Versailles n’a pas besoin de décoration », estime-t-il. Au promeneur de se faire un avis sur cette question.

Dans les Jardins : accès gratuit, sauf les jours de Grandes eaux musicales et de Jardins Musicaux.

A l’étranger

Londres/Sonia Delaunay, Les couleurs de l’abstraction – Tate Modern – Jusqu’au 9 août

Oeuvre de Sonia Delaunay. Photo d'archive: PHB/LSDP

Oeuvre de Sonia Delaunay. Photo d’archive: PHB/LSDP

Si vous l’avez manquée au musée d’Art moderne de la ville de Paris, la rétrospective Sonia Delaunay présente en trois reconstitutions d’environnements plus de 400 œuvres (peintures, décorations murales, gouaches, estampes, mode et textiles). Le parcours (chronologique) évoque la singularité de Sonia Delaunay et les œuvres choisies son approche personnelle de la couleur, réminiscence de son enfance russe. Guillaume Apollinaire évoquait à propos de la peinture de Sonia Delaunay, cette « ivresse de la couleur simultanée » comme une des « tendances les plus neuves de la peinture (…) et peut-être la plus intéressante de l’art décoratif ».

A lire, la chronique de Philippe Bonnet pour « Les Soirées de Paris »

 

Madrid/Zurbarán, Une nouvelle perspective – Museo Thyssen-Bornemisza – Jusqu’au 13 septembre

Après l’exposition Velázquez  au Grand Palais, voici une façon agréable de prolonger le plaisir en allant admirer l’œuvre de l’une des deux autres figures du Siècle d’or espagnol (avec Murillo), celle de Francisco de Zurbarán, grand portraitiste et grand spécialiste de la peinture religieuse, dont les premières commandes émanèrent de différents ordres religieux (surtout les dominicains) tandis que son ami Velázquez s’est davantage illustré comme portraitiste de cour. Outre les peintures religieuses de Francisco de Zurbarán, l’exposition présente ses portraits et ses œuvres à symbolique mythologique.

Lire aussi l’article de Gérard H.Goutierre sur Les Soirées de Paris

 

New York/America is hard to see – Whitney museum of american art – Jusqu’au 27 septembre

Dans un nouveau bâtiment (conçu par l’italien Renzo Piano) largement éclairé par de grandes baies donnant sur l’Hudson et dans un nouveau quartier, le Whitney Museum de New York a réouvert ses portes le 1er mai après quatre ans de travaux. Belle occasion d’aller le découvrir sans manquer une première exposition réunissant les œuvres des collections du musée. L’exposition retrace l’histoire de l’art aux Etats-Unis depuis le début du XXème siècle à nos jours. Comprenant plus de 600 œuvres, elle développe les thèmes, les idées, les croyances et les passions qui ont galvanisé les artistes américains dans et hors des conventions politiques et sociétales de leur époque. Spécialisé dans l’art des Etats-Unis du XXème et XXIème siècle, le Whitney museum compte 22.000 œuvres de 3.000 artistes dans son fonds. De très grandes salles permettent le recul nécessaire à l’observation des plus grandes œuvres.

Photo: PHB/LSDP

Photo: PHB/LSDP

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3 réponses à L’agenda choisi des vacances

  1. Colette BLAISE dit :

    EXCELLENTE IDEE QUE CE PETIT RAPPEL DES EXPOS EN COURS.

    REVENEZ VITE. VS ALLEZ MANQUER

  2. Steven dit :

    Pour ma part ce sera le musée Malraux au Havre. C’est sur ma route. Bonnes vacances et merci. S.

  3. Ping : Le comptoir reste ouvert tout l’été | Les Soirées de Paris

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