Ses souvenirs de la guerre 14-18 ont été encensés par André Gide. Le frontispice du « carnet de notes n°5 » de Ernst Jünger est notamment orné (ci-contre) d’une tête de mort assez évocatrice de ce que pouvait inspirer la boucherie à l’œuvre sur le théâtre des opérations. Là est l’intérêt de l’exposition sur les « Ecrivains en guerre » qui vient de débuter à l’Historial Péronne (Somme). Car elle ne se limite pas aux auteurs français comme Mac Orlan, Cendrars ou Apollinaire. Elle est certes sélective, car ils étaient bien trop nombreux à être partis, mais elle est surtout internationale. Continuer la lecture
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En ces temps de tempête sur la Manche et de début d’été plutôt tristounet, deux bonnes raisons d’aller au cinéma : les sorties simultanées de Love and friendship de Witt Stillman et Tout de suite maintenant de Pascal Bonitzer. Deux portraits de femmes, Lady Susan et Nora, bien décidées à s’en sortir, l’une dans l’Angleterre de la fin du XVIIIe siècle, l’autre dans la France du XXIe siècle. L’une s’appliquant à surnager dans le monde feutré mais sans concession de la gentry, l’autre dans l’univers non moins impitoyable de la haute finance. Deux femmes seules mais conquérantes, qui à plus de deux siècles d’intervalle, mettent leur intelligence et leur absence de scrupules au service de leur cause.
… n’oubliez pas d’aller voir la courte pièce intitulée « Je reviens de la vérité » par Charlotte Delbo, adaptée, scénographiée et jouée (entre autres) par Agnès Braunschweig.
Le film bien étrange que vient de nous livrer Antonin Peretjatko est une révolte ubuesque face aux normes européennes qui nous accablent. « Hors-normes » comme l’un des mots de la fin, il a réussi à décider un couple de spectateurs à quitter la salle du MK2 Bastille précipitamment, provoquant une sorte de flottement chez les autres qui devaient déjà plus ou moins penser à prendre la porte, phénomène plutôt en vogue. Erreur.
Depuis Pantin où il habite, Bruno Sillard fait et refait ses voyages de mémoire, réels ou irréels. L’une des plumes des Soirées de Paris vient de publier « La passagère du wagon-lit » le dernier recueil de ses souvenirs. Lire son dernier ouvrage revient à voir défiler devant nous un diaporama intime au bout d’un de ces faisceaux de lumière propres aux vieux appareils de projection, faisceaux dans lesquels on voyait flotter une chorégraphie de particules.
« Ne songeons qu’à nous réjouir, / La grande affaire est le plaisir ! ». Quoi de mieux que ces vers de Molière chantés jusqu’à satiété au théâtre des Bouffes du Nord pour décrire l’enthousiasme de la salle ce soir là ! William Christie à la musique, Clément Hervieu-Léger à la mise en scène nous réjouissent l’âme et le corps dans un Monsieur de Pourceaugnac enlevé, drôle, qui remédiera à toute « mélancolie hypocondriaque ».
Dans l’excellente comédie « Love actually », Hugh Grant campait un premier ministre britannique de charme. Dans cette histoire à multiples entrées, le chef du gouvernement de sa majesté subissait la grossièreté d’un président américain. Pris au vif, son interlocuteur anglais décidait alors de le recadrer publiquement. Et c’était bien fait pour les pieds du président des Etats-Unis qui se croyait au-dessus des bons usages.
Avant à Rouen, il y avait la cathédrale, le centre ville historique et le musée des Beaux Arts. Avant, pour embellir les villes, on rendait hommage aux grands hommes en érigeant des statues, des monuments aux morts ou plus récemment des sculptures abstraites. Dans les années 70 pour peindre les murs, on faisait des peintures en trompe l’œil autour des ouvertures existantes. L’art de la rue a bien changé et les graffeurs aussi.
Leurs portraits n’avaient pas de vocation artistique à proprement parler. En revanche leur métier était un art et leur travail photographique a su épouser les évolutions de la société tout au long de cinquante années d’activités ayant produit 250.000 clichés. Le Studio Lévin avait pour seule ambition d’exécuter les commandes de ses clients issus du monde de la musique ou du cinéma. Depuis le 17 juin, la Maison de la photographie Robert Doisneau à Gentilly (ci-contre) honore le style d’un fameux couple de photographes.
Pour rester « jeune et jolie bien au-delà des limites normales », il fallait contacter « de suite » les laboratoires Cosmea. Faute de quoi, la femme « insouciante » pouvait courir le risque fou de se retrouver « laide et ridée ». Seulement voilà : les crèmes Cosmea n’étaient en vente « nulle part » et c’était même leur argument de vente principal. Pour éviter ce genre d’erreur grossière, un certain Louis Angé avait rédigé puis publié en 1930, le « Manuel de la publicité ».