Surgissant du passé ils étaient revenus

Quand Etienne raconte sa première nuit dehors, sur un banc, il prétend avoir abordé et vécu l’expérience avec une décontraction non feinte.

Son premier matin dans ces conditions était un jour d’automne encore doux. La ville vivait un de ces étés indiens dont les habitants se félicitaient au hasard des conversations. Continuer la lecture

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Une histoire d’expo… cousue main

«Coucou Bruno, à la rentrée de septembre, j’ai des potes qui préparent une exposition sur l’habillement, la mode, enfin tu vois. Ils invitent plusieurs artistes et cherchent quelqu’un pour mettre des mots dessus, enfin tu vois.» Virginie Transon qui nous offre des collages et des bustes à réveiller les rêves m’avait appelé au début de l’été. Continuer la lecture

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Je hais les thuyas !

Toutes les nuances de vert… sont dans la nature. Elle offre aux peintres une sublime planche de chlorophylle à colorier, aux  gourmands des verts à faire saliver : amande, pistache, kaki, réséda, olive, épinard…   Tous les végétaux sans exception participent à la verdoyante symphonie planétaire. Ils se drapent de tons qui chatoient au fil des saisons. Pas le thuya qui revêt à longueur d’année le même uniforme sévère et sans éclat. Continuer la lecture

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La dernière vendange

C’est  la fête du vin, pour la foire, on verra plus tard. La vigne qui confie au vendangeur son fruit semble dire : «C’est moi l’âme du vin. Mon raisin ne s’est-il pas gonflé des jours de pluie du début de cet été. La grappe ne s’est-elle pas chargée  de sucre sous la canicule de juillet et août ?» La bouteille écoute distraitement, elle sait qu’il lui faut attendre patiemment son heure, un jour ou l’autre c’est elle qui sera plus tard la gardienne de l’esprit du vin. Continuer la lecture

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Canada, le roman qui laisse froid

Et s’il n’en reste qu’un  je serai celui là. C’est presqu’un châtiment que je me suis infligée en lisant jusqu’au point final l’ouvrage de Richard Ford intitulé « Canada ». Lecture opiniâtre avec un mental de chercheur d’or. Mais je n’ai pas trouvé de pépite dans ce livre qui figure pourtant au hit parade des meilleures ventes et qu’on dit sur les rangs pour un prix littéraire. Mise à part cette amusante expression imagée pour exprimer le stress malodorant des commandants de bord, « la piscine des aviateurs ». Continuer la lecture

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Gainsbourg est à Bellecour

L’affiche ne manque pas d’interpeller depuis quelque temps les passants des rues lyonnaises. On y voit la photo de Serge Gainsbourg, jeune, devant un kiosque, passant en revue les journaux. C’est l’hiver, il est en manteau. Il y a comme une brume derrière lui. Cette photo frappante de qualité et d’esthétique est inédite. Son auteur s’appelle Roger Kasparian. Continuer la lecture

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Le bonheur est aux abris

Minnie a vécu dans son préfabriqué pendant 53 ans. Elle a expliqué à Elisabeth Blanchet qu’elle a habité avec son mari toutes ces années dans son «prefab». Qu’elle n’a rien à dire de particulier sur sa maison sinon qu’elle représente un lieu où elle a été heureuse, que son jardin lui fournissait de la nourriture, que l’épicerie locale était suffisamment achalandée et que le laitier livrait à l’heure. Continuer la lecture

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On te relira ma jolie

Edna O’Brien raconte qu’au mitan de sa vie d’écrivain, elle fit un soir,  la connaissance de cette sorte de sommet d’acteur qu’était Robert Mitchum. Lequel met une certaine ambiance, de cordiale à tout à fait joyeuse. Il avait dû la repérer car il finit par l’approcher sans plus de façons et lui dire «Let’s go baby». Edna O’Brien l’emmène alors dans sa maison de Putney.

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Braque, premier de cordée au Grand Palais

En 1907, Guillaume Apollinaire prend le peintre Georges Braque par le bras et l’emmène à Montmartre, creuset amniotique de l’art moderne. Celui qui sera plus tard blessé dans les tranchées comme Apollinaire, est alors dans sa période fauve, après des débuts impressionnistes. A Montmartre, l’écrivain lui présente Pablo Picasso dans son atelier. Braque y découvre alors «Les demoiselles d’Avignon». Le plus fameux tandem du cubisme vient de se former. Le Grand Palais abrite du 18 septembre au 6 janvier la grande rétrospective Braque. Continuer la lecture

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Bons baisers de Saint-Lazare

A cette époque les effluves de crottin cernaient Saint-Lazare sans que l’on ne se doute encore que le progrès, littéralement sur rails, allait les chasser de la rue d’Amsterdam, de la rue de Rome  et de leurs environs. Nous étions en 1903 et sur cette carte postale, postée la même année, on peut aussi distinguer tout à fait en bas à droite un genre d’impériale également tirée par des chevaux. Continuer la lecture

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