À trois heures de vol de Paris, avec la douceur de son climat et ses habitants francophones et accueillants, le Maroc reste pour les Français une destination magique.
À la fois perchée et nichée au cœur de la vallée d’Asni, en pays berbère, la Kasbah Tamadot illustre avec bonheur l’art de la douceur de vivre au Maroc.
C’est dans les années 20 que le caïd Souktani, résident à Marrakech, construit dans la vallée d’Asni une maison de vacances destinée à lui permettre de profiter de la fraîcheur de l’air de la montagne : «Tamadot» signifie en effet « petite brise » en berbère . Située dans les contreforts de l’Atlas à 1320 mètres d’altitude et à 45 mn de voiture de Marrakech, sur la route de Taroudant, la Kasbah bénéficie d’un emplacement privilégié et d’une vue panoramique sur la montagne. Tout proche, le Djebel Toubkal, le point le plus élevé du Haut Atlas et d’Afrique du Nord culmine à 4 167 m.
Quelques décennies plus tard en 1989 le décorateur et antiquaire italo-américain Luciano Tempo rachète la Kasbah, la rénove et réalise une première extension. C’est lui qui donne à cette maison à l’architecture traditionnelle maure, le ton unique de la décoration à la fois confortable, sophistiquée et cosmopolite et qui la meuble avec du mobilier qu’il chine aux quatre coins de la planète en Afrique, en Inde et en Extrême Orient. Dix ans après en 1998, Eve Branson a le coup de coeur pour la maison qui deviendra bientôt la propriété de son fils Richard en 2000. Cinq ans et beaucoup de travaux plus tard, la maison bénéficie de tout l’équipement de l’hôtellerie de prestige (piscines, tennis, spa et hamam) tout en gardant le caractère d’une maison d’hôtes pour « happy few » avec ses 17 chambres auxquelles ont été ajoutées judicieusement 10 tentes berbères dans le jardin. Sans compter les nombreux bars, salles et terrasses de réception avec vue imprenable sur l’Atlas, les courettes et escaliers ou il fait bon se perdre. Dans le jardin de 5 hectares ont été aménagés un potager et un jardin d’herbes aromatiques et aussi l’étable où les animaux font la joie des enfants. Nous ne sommes pas à l’hôtel mais dans une véritable maison marocaine de charme au cachet exceptionnel.
Mais la beauté du site et de l’aménagement ne seraient rien sans la générosité de la « Eve Foundation ». Car la Kasbah n’est pas coupée des villages berbères tout proches. Bien au contraire, elle s’inscrit grâce à la Fondation dans le développement économique de tout le territoire de la vallée. Les 150 employés de l’hôtel sont tous des habitants de la vallée qui ont été formés sur place aux métiers de l’hôtellerie. Là-bas ils ont aussi appris l’anglais.
Dans une société berbère essentiellement agricole où les enfants quittent l’école à 10 ans, la « Eve Foundation » a choisi le pragmatisme afin de répondre aux besoins élémentaires des habitants. Les financements sont destinés à promouvoir l’éducation et la santé des habitants du lieu et les savoir faire traditionnels : elle rayonne dans toute la vallée où elle a construit et équipé des écoles, des ateliers d’artisanat traditionnel de tissage, broderie, couture, menuiserie dont les produits sont vendus en circuit court dans les boutiques de la Fondation -dont une est située à la Kasbah-, des centres de ramassage des ordures ménagères et bientôt des équipements sportifs.
À la Kasbat Tamadot c’est la Fondation qui assure la fabrication du pain traditionnel dans des fours en terre. Les actions conjuguées de la Kasbah et de la Fondation ont permis un développement et une transition en douceur vers les activités touristiques. Les revenus de la vallée sont passés en 15 ans de 100% agricoles à 80 % agricoles et 20 % tourisme, un tourisme qui s’appuie sur les trekkings en montagne et la valorisation de la culture berbère.
Bien loin des spots touristiques, la Kasbah Tamadot coche toutes les cases des vacances inoubliables : un emplacement privilégié, un bâtiment exceptionnel par son architecture et sa décoration et un panel d’activités sportives et culturelles. Mais il y a ici ce petit quelque chose en plus quand la nuit tombe dans la vallée qui semble retenir son souffle quand l’Atlas s’embrase des derniers rayons du soleil couchant.
Marie-Pierre Sensey
En pratique : Trekking sur le toit de l’Afrique
L’ascension du toit de l’Afrique du Nord attire un grand nombre d’adeptes du trekking. Cette ascension attire d’autant plus qu’elle ne présente pas de grandes difficultés techniques et que l’assistance des muletiers et de leurs mulets réduisent les efforts physiques. La distance et le dénivelé restent tout de même relativement importants puisque entre Imlil et le mont Toubkal les randonneurs parcourent près de 35 kilomètres aller-retour avec un dénivelé de près de 5 000 mètres. L’altitude étant relativement importante (3 200 mètres au refuge et 4 167 mètres au sommet), le risque de mal des montagnes n’est pas nul bien que ses effets restent très modérés à cette hauteur. Il est recommandé de se faire accompagner par un guide.
Bonjour,
Je suis surpris par ce papier qui ressemble beaucoup à une plaquette publicitaire déguisée en article, écrite pas un journaliste invité gratuitement à y venir faire un séjour, comme celles que l’on trouve dans Paris-Match ou autres presse-magazine. Ce site ne nous avait pas habitué à cela…
C’est très plaisant de lire ce type d’article, et cela réveille mes envies de revisiter cette belle contrée
Cher Yves Brocard
Il semble que vous avez négligé de lire la deuxième partie de mon texte car la réponse est dans le corps même du texte. Ce que j’ai mis en évidence et que vous ne trouverez dans aucun catalogue publicitaire, c’est la démarche de développement solidaire de cet équipement hôtelier par rapport à la vallée où il est établi et le fait que l’hôtel soit par recrutement direct et par l’intermédiaire de la Eve Fondation est un acteur essentiel du développement économique et social de la vallée. Une démarche à la fois exemplaire et trop rare pour mériter un développement dans ces colonnes. MPS