Présent au vernissage de son exposition, David Hockney n’a logiquement pas dû blâmer cet inévitable réflexe qu’ont la plupart des gens d’immortaliser leur visite à l’aide de leur téléphone mobile. Décrit comme un technophile, l’artiste britannique s’est intéressé tout au long de sa longue vie à toutes les nouveautés exploitables pour son art, de la photocopieuse au Polaroid, jusqu’à l’iPhone et sa déclinaison en tablette. Chronologique cette rétrospective qui débute au Centre Pompidou nous accompagne dans ces évolutions. Continuer la lecture
Archives
Catégories
- Anecdotique
- Apollinaire
- Architecture
- BD
- Cinéma
- Danse
- Découverte
- Documentaire
- Enchères
- Essai
- Exposition
- Gourmandises
- Histoire
- Humeur
- Jardins
- Livres
- Mode
- Musée
- Musique
- Non classé
- Nouvelle
- Peinture
- Philosophie
- Photo
- Poésie
- Politique
- Portrait
- Presse
- Publicité
- Radio
- récit
- Société
- Spectacle
- Style
- Surprises urbaines
- Télévision
- Théâtre
Recevez une alerte à chaque nouvelle parution
Quand on pense qu’une célèbre veste du chanteur Michael Jackson s’est arrachée en 2011 1,8 million de dollars aux enchères, il y a de quoi mesurer la valeur d’un poète puisque ce gilet en feutrine noire ayant appartenu à Guillaume Apollinaire sera mis à l’encan samedi prochain avec une estimation annoncée entre 200 et 300 euros. Le décès récent du dernier héritier par alliance de l’écrivain a semble-t-il déclenché un événement de marché. Pas moins de 448 lots seront ainsi dispersés samedi à Corbeil-Essonnes par les commissaires-priseurs Lancry et Camper dont environ 130 que l’on peut relier directement à Apollinaire. Une aubaine qui ne se représentera pas de sitôt.
On a beaucoup glosé sur l’influence de la franc-maçonnerie sur la personnalité et l’œuvre de Mozart, qui devait culminer dans « La flûte enchantée », son dernier opéra (1791), parcours initiatique des deux jeunes amants. On sait bien sûr qu’il fut initié le 14 décembre 1784 au grade d’apprenti dans la loge viennoise dite « La Bienfaisance », et qu’il composa nombre d’œuvres maçonniques (cantates notamment). Mais on ne sait pas toujours qu’un instrument symbolise à lui seul et l’univers et sa foi maçonniques, la clarinette, sa chère clarinette, alors en pleine évolution, et ce jusqu’au choix de la tonalité (la majeur). Mais ses frères en maçonnerie, eux, ne s’y sont pas trompés…
Sur la couverture de son numéro 589, pour la semaine du 16 au 30 novembre 1991, La Quinzaine littéraire avait choisi d’évoquer le journal intime d’Apollinaire à l’occasion de la sortie d’un livre sur le sujet. Et la gazette dévoilait un mystère. Qu’avaient bien pu se dire Guillaume Apollinaire et son ami André Rouveyre lors d’un célèbre court-métrage muet réalisé le 1er novembre 1914?
Les deux mains jointes, les deux majeurs sous la base du nez, les deux pouces sous le menton, le psychiatre observait son patient après un échange des plus insolites. Celui qui lui faisait face s’appelait Simon Béranger. Jeune, dans la trentaine bien entamée, il reposait sa tête dans ses mains elles mêmes érigées comme des béquilles précaires sur le bout du bureau. Le docteur finit par se lever et alla ouvrir la fenêtre afin que l’air brassât une atmosphère devenue trop lourde. « Le moment est venu de faire entrer votre épouse » lâcha-t-il avant de se diriger vers la double porte luxueusement capitonnée.
Un jour de l’année 1917 à New York, excédé de ne pouvoir fixer un porte-manteau, Marcel Duchamp décide de laisser par terre. Il griffonne un mot dessus et signe. Titré « Trébuchet », l’objet devient -comme un célèbre urinoir- œuvre d’art, et même « Ready-made ». A la différence des autres réalisations actuellement exposées à la Monnaie de Paris, celle-ci ne détaille pas outre mesure ses ambitions.
Elle lui écrit qu’il est un homme étrange « qui ne peut jamais désirer ce qu’il aime, ni aimer ce qu’il désire ». Dans sa lettre on sent bien Louise Colet passablement exaspérée de l’absence de son amant Gustave Flaubert. Alors que, et ce recueil de lettres à Flaubert qui vient de paraître ne le dit pas, il ne l’entretient que des avancées techniques de son travail d’écriture. Certes parfois ils coupent la route en deux. Ils se retrouvent alors à Mantes à l’Hôtel du Grand Cerf à mi-chemin entre Paris et Croisset. Et elle de citer Bérénice tout à son impatience: « Ne donne point un cœur, qu’on ne peut recevoir. » Louise Colet est la poétesse infortunée et lui le laborieux et par trop lointain écrivain.
« Juliette – (…) Je vais baiser tes lèvres. Peut-être y reste suspendue une goutte, Cordial qui suffirait à me donner la mort. » Roméo et Juliette. Le 25 novembre 2014, l’annonce officielle de la découverte de l’ultime « First Folio » connu dans les fonds patrimoniaux de la bibliothèque du Pays de Saint-Omer, suscite un intérêt dans le monde entier. Il s’agit du 233e exemplaire de la première édition in-folio du théâtre complet de William Shakespeare, imprimée à Londres en 1623 et d’une très grande valeur à la fois intellectuelle et pécuniaire.
“ C’est de là que naissent les pièces. Des acteurs. De ce rêve nocturne que l’on fait chaque soir avant de tomber de fatigue. On s’endort avec ces voix. On dort avec ces corps. On réécrit avec eux dans notre sommeil. On se donne rendez-vous dans notre sommeil. C’est fantastique. C’est fantastique. On n’arrête jamais. On recommence. C’est l’amour absolu de l’art du théâtre avec eux. On veut. On les veut tous. C’est comme ça que Une vie est née. (…)” Ainsi l’auteur Pascal Rambert explique-t-il la genèse de sa pièce “Une vie”, écrite tout spécialement pour six acteurs du Français – et un enfant –, qui se joue actuellement à la Comédie-Française, dans la salle du Vieux-Colombier, et dont il signe également la mise en scène et la scénographie.
Afin de nous mettre finement sur la piste, de nous conditionner en douceur, François Ozon attaque dès le générique, au début de son dernier film. Le titre « L’amant double », profite d’une ombre portée. Ce qui fait qu’on le voit deux fois, de même que le nom du réalisateur, juste après. Il nous met ainsi une main (lourde) sur l’épaule pour bien appuyer la proposition cinématographique qui va suivre. Autant le dire tout de suite, ce n’est pas la meilleure.