Douze ans après l’abandon de la Fondation Pinault dans la mythique île Seguin au profit de Venise, l’ancien fief Renault prend peu à peu son niveau visage.
A commencer par la « Seine musicale », dite familièrement « l’Oeuf », un petit nom qui ne rend pas justice à cet ovni architectural : posé à la pointe aval de cette île boulonnaise elle-même en forme de paquebot, entouré de trois côtés par la Seine, on aperçoit de très loin cet imposant navire tout en rondeur. Continuer la lecture
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Ah la jolie carte postale que voilà depuis la plateforme arrière du bateau qui file vers l’arrêt « Jardin des plantes » son terminus. Dans « Le cave se rebiffe » il y a un dialogue à ce sujet entre Jean Gabin et Maurice Biraud. Les deux hommes montent sur un bateau-mouche pour discuter « fausse mornifle » mais juste avant ils conviennent qu’ils ne se sont jamais lassés de ce genre de croisière à domicile. Fondus dans la masse des touristes ils y profitent d’un anonymat pratique autant que bienfaisant.
Simul et singulis, telle est la devise de la Troupe de la Comédie-Française : “ensemble et chacun en particulier”. En d’autres termes : chaque comédien apporte sa créativité et sa singularité au service d’une création collective. Telle une ruche et ses abeilles, l’emblème de la Troupe. Dans la petite salle du Studio-Théâtre, sous la Pyramide du Louvre, se tenait, du 22 février au 5 mars derniers, le deuxième des quatre seuls-en-scène que présente le Festival Singulis, une autre des belles nouveautés de la Maison instaurées la saison passée : “L’Envers du music-hall” de Colette par la talentueuse Danièle Lebrun.
Dans cette période quelque peu détraquée que nous traversons, à peine baroque hélas, l’art abstrait nous attire comme un refuge, nous offrant une sorte d’asile politique où l’esprit peut se détendre. Dans l’abstraction il n’y a rien à comprendre, elle soulage le regard autant qu’elle le charme ou l’étonne. Le travail de Frederica Nadalutti participe à notre sauvetage provisoire. Elle expose en ce moment-même à la galerie « D’un livre l’autre », laquelle prend pour l’occasion des allures d’infirmerie de campagne.
Quand le chef gaulois Abraracourcix envisage de participer aux jeux qui s’organisent à Olympie, c’est avec la potion magique en bandoulière. Dans cet album d’Astérix sorti en 1968 à l’époque des jeux de Mexico, il ajoute: « c’est comme ça que je comprends le sport: pas d’incertitude« . Les habitants d’Hambourg se sont prononcés contre la participation de leur ville par référendum mais il est peu probable que ce mode de consultation soit proposé aux Parisiens d’ici le mois de septembre au moment de la désignation de la ville gagnante. La maire de la capitale parisienne en effet ne cache pas son scepticisme à l’égard d’une formule où l’on répond souvent « à côté » de la question et a préféré organiser une de ces consultations aux résultats garantis sans mauvaise surprise.
Dans la mythique salle du Vieux-Colombier, sous la chaleureuse charpente en bois rappelant la coque d’un bateau renversé, se tenait ce samedi 4 mars une journée particulière intitulée “Il était une fois… la Comédie-Française au Théâtre aux armées”. Le spectateur du XXIème siècle était convié à un voyage à remonter le temps, un retour de cent ans en arrière, pour revivre cette période de 1916 lorsque la Comédie-Française se produisait aux abords du champ de bataille pour tenter de divertir les poilus.
« Dites au juge que j’aime ma femme… ». Ces quelques mots, prononcés avec peine par le taiseux Richard Loving, résument toutes ses aspirations. Ça pourrait être banal, mais dans l’état de Virginie à la fin des années 1950, s’aimer est interdit si l’on n’a pas la même couleur de peau. Et c’est le cas pour Richard et Mildred Loving, lui blanc, elle noire (et cherokee), qui contreviennent à la fois à la loi et aux certitudes des classes dirigeantes. Le jeune couple essaie de contourner la loi en allant se marier à Washington, mais il est arrêté dès qu’il revient s’installer dans son comté natal.
La résurrection passe entre autres choses par la capacité à approcher soi-même une fourchette à la bouche. Afin qu’il ne tombe pas toutes les deux minutes, l’ustensile est maintenu au poignet par une sangle. La plupart des « tétras » sont au même niveau. Et la blague la plus courante que l’on lance durant le repas c’est « passe-moi le sel« . Dans les salles obscures depuis peu, « Patients » nous rappelle ce luxe auquel on ne fait plus attention: aller où bon nous semble, nous laver quand ça nous chante, aller aux toilettes sans se faire aider.
Il s’agit d’une rareté. Le livre n’a apparemment fait l’objet d’aucune traduction et sa version originale semble épuisée. Son existence même aurait pu tomber dans l’oubli si “Les archives Stanley Kubrick” parues en août 2016 chez Taschen ne le mentionnaient inopinément dans un article de Gene D. Phillips consacré à “Lolita”. Les curieux anglophones pourront toujours se le procurer sur un site de vente en ligne à un prix soit ridiculement bas, soit monstrueusement élevé, selon que le vendeur en connaît la valeur ou non. “Before I Forget”, ainsi s’intitulent les mémoires de James Mason, le plus british des acteurs hollywoodiens (1909-1984), publiées aux éditions Hamish Hamilton en 1981.
Waco, Texas, en 1916 ; à moins que ce ne soit en juin 1936, ou plus récemment… Il se méfiait, le Tom, les blancs avaient mis leurs habits du dimanche. Mais nous n’étions pas dimanche. Tom presse le pas quand il passe devant le bar. Johnny « belle gueule » le regarde étrangement derrière la vitre surtout depuis qu’il sait que Tom sait lire mais pas lui, Johnny « sale gueule ».