En introduction de ses « 100 plus belles planches de la bande dessinée », Vincent Bernière précise qu’il y a effectivement planche et planche. Un substrat dont la finalité normale est de terminer, après finition, dans un album de BD dûment publié. Et l’auteur de froncer le sourcil sur ces artistes qui privilégient désormais la planche au motif que celle-ci peut s’envoler aux enchères. Ce qui ne valait rien il y a encore trente ans a changé de statut. La base de travail est devenue œuvre d’art. Délibérément Vincent Bernière a sélectionné dans son panthéon personnel celles dont la seule destination était d’être une page parmi d’autres au sein d’un album. Le parti pris est louable. Continuer la lecture
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En allant écouter, le 30 octobre dernier, à l’auditorium de la Maison de la Radio, la « Petite Messe solennelle » de Rossini , j’ai connu une des ces merveilleuses expériences proustiennes : la redécouverte d’une œuvre autrefois très familière passablement oubliée, et qui se rappelle à vous, peu à peu.
Il était une fois un petit garçon qui exigeait qu’on l’appelle Courgette. Tant pis pour les quolibets et tant pis si on l’avait baptisé du très beau nom d’Icare. C’est Courgette et pas autrement. Parce que c’est comme ça que l’appelait sa mère, mégère alcoolique qui descendait les cannettes de bière en s’abrutissant devant la télé. Elle lui manque, même si c’est lui qui depuis son grenier l’a définitivement assommée d’un coup de trappe et envoyée ad patres au milieu de ses cadavres de kro (et non pas de Trappe). On est chez les prolos, pas ceux de la vraie vie, mais ceux qui peuplent le merveilleux film d’animation de Claude Barras sorti cet automne.
Essayer de comprendre pourquoi un ami et confrère avait la passion des tracteurs implique de pousser la porte du Musée du Compa, à Chartres. Haut lieu de conservation de la machine agricole, l’endroit expose une série d’engins parmi les plus anciens. L’ami a disparu voilà maintenant trois ans. Et cette plongée dans le monde déconcertant du tracteur, lui est dédiée.
Dans un style humoristique qu’empruntera plus tard Francis Blanche, Guillaume Apollinaire déclara un jour que « l‘artillerie est l’art de mesurer les angles et l’équitation de bien serrer les sangles ». Au début de l’année 1915, l’écrivain est à Nîmes et s’initie aux finesses des angles de tir. Sur des notes conservées à la BnF on peut lire que « la hauteur d’éclatement H ne dépend que de l’angle de site et du correcteur ». Et le 21 janvier il déclarera à Lou sa future amante qu’il en a « plein le cul de toute leur géométrie algèbre cheval artillerie et le fourbi de reste ». Spécialiste de l’œuvre d’Apollinaire, Peter Read vient de publier un livre commentant quelque 150 fac-similés dont de nombreux inédits.
Compagnons des mauvais jours , la peur, la guerre, la fin du monde, les tempêtes, des mots qui mis en scène, ont même pu un jour ou l’autre nous faire sourire ou pleurer bien qu’assignés à résidence, entre cour et jardin. Mais il y a une vie hors les salles de spectacles. Ces mêmes mots sont maintenant lourds comme le poids d’une balle 7,62 d’un fusil AK 47. Compagnons des mauvais jours, « Le 21ème siècle sera religieux, ou ne sera pas », comme aurait dit ou n’aurait pas dit Malraux. « Le 21ème siècle sera spirituel, ou ne sera pas », comme ne l’a pas dit Ariane Mnouchkine dont le « Théâtre du soleil » nous revient d’Inde justement avec la volonté de rire, de se marrer, de se bidonner envers et contre tous. Mais ce n’est pas une chose simple à obtenir.
La porte ne fonctionne plus depuis longtemps. L’ensemble est mangé par une végétation hors de contrôle. Le système unique qui permettait de faire coulisser des ombrières sur les vitres est entièrement rouillé. Cette serre, située dans la partie fermée au public, attend sa rénovation. Une fondation d’entreprises vient d’être créée en ce sens autour du Jardin des Plantes de Montpellier, le plus vieux jardin botanique de France.
Ce devait être au début des années 70. J’ignorais tout du Rock, du Pop, des Pink-Floyd ou des Rolling Stone, je dévorais Brel, et me baignais dans du Nougaro. A quinze ans, je découvrais Trenet. Johnny ou Sylvie Vartan me laissaient indifférent, j’allais faire partie de ce petit club de guère plus d’une trentaine de spectateurs qui dans une arrière salle d’une MJC, allait me faire embarquer par une pute dans le port d’Ostende avec Jean Roger Caussimon ou partir me saouler avec Jacques Debronckart en Adélaïde. Même Trenet ne valait plus alors qu’une arrière-pelouse à la fête de l’Huma. Et pourtant quel concert !
C’est indéniablement et à juste titre l’événement littéraire de la rentrée. Et s’il a frôlé de près les Prix Goncourt et Interallié 2016, il n’en a pas moins obtenu le Prix Goncourt des Lycéens, celui du Premier roman ainsi que celui du roman Fnac, et fait partie des meilleures ventes de livres de cet automne. Le Burundi est ce “Petit Pays” qui donne son titre au premier roman de l’auteur-compositeur-interprète franco-rwandais Gaël Faye, paru aux Editions Grasset en août dernier.
«Ce fut sous le règne de François Hollande que ces personnages vécurent et se querellèrent».