Ca déménage à l’Opéra de Paris avec « Iolanta » et « Casse-Noisette »

Casse-noisette. Photo: Agathe PoupeneyLe nouveau patron de l’Opéra national de Paris, Stéphane Lissner, s’est fait connaître depuis longtemps pour la liberté qu’il laisse aux créateurs, comme à Patrick Chéreau en son temps. Revenu à Paris, après un détour d’une quinzaine d’années par le festival lyrique d’Aix-en-Provence puis la Scala de Milan, sa première saison ne dément pas sa réputation et fera date dans l’histoire de la Maison, et même au-delà.
La vision du «Moïse et Aaron» de Schönberg par le plasticien Romeo Castellucci, puis celle de la «Damnation de Faust» de Berlioz par le provocateur letton Alvis Hermanis ont beaucoup fait parler d’elles et réagir le public!  Qu’on se le dise : ça déménage à l’Opéra de Paris !
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Saint-Amour: une belle longueur en bouche

Saint-Amour, bande-annonce. Photo: PHB/LSDPDans Saint-Amour, le denier film de Benoît Delépine et Gustave de Kervern, on y apprend qu’une caudalie est une unité de mesure permettant de mesurer la durée de stationnement en bouche des arômes du vin. Plus c’est long, plus c’est bon signe. A cette aune, Saint-Amour est un très bon cru, à quelques infimes  réserves (de fine) près. Continuer la lecture

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Le ballon de Jean-Jean

Vague. Illustration: PHB/LSDPIl naviguait au creux d’un corridor d’encre et d’écume. La hauteur des vagues était telle que le ciel se réduisait à une simple brèche dans son champ de vision. Ces vagues venaient d’une telle profondeur que l’eau de surface ruisselait de panique tout le long de leurs courbes. Comme pris au piège de cet étau au décor infernal, Ronan tenait la barre. Sa position semblait bien dérisoire. Continuer la lecture

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Barthélémy Chanteur : trublion il va sans dire !

BarthélémyRue la Bruyère, dans le plus petit théâtre de Paris – 25 places dans 16m², difficile de faire plus réduit – se produit actuellement, tous les lundis, un chanteur on ne peut plus atypique : Barthélémy. Peut-être le connaissez-vous déjà, car celui-ci n’est plus un inconnu, ni un perdreau de l’année non plus. Continuer la lecture

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Avec « Ave, César! », les frères Coen ont encore frappé !

L'affiche "Ave Cesar"Avec leur nouveau film «Ave, César!», les Coen brothers poursuivent leur œuvre inclassable et unique basée sur une forme d’humour qu’ils ont inventée.
A commencer par leur nom, puisqu’ils ne peuvent pas s’appeler Cohen comme tout le monde (d’accord, c’est la faute de leur papa, mais quand même… un papa économiste et une maman historienne de l’art qui ont eu Joël en 1954 et Ethan en 1957, et les ont élevés dans la proche banlieue de Minneapolis dans le Minnesota. On voit le résultat…).
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« Picasso sculptures », le génie dans ses formes

"Picasso sculptures", aspect de l'exposition. Photo: PHB/LSDPAvec un acharnement névrotique, Pablo Picasso a fait en sorte que beaucoup de ses peintures échappent au deux dimensions du plan. Ses créations graphiques ont tellement exaspéré et chahuté l’idée de surface inerte que le monde de l’art ne s’en est pas encore tout à fait remis. Et quand nous sommes face à ses sculptures, exposées jusqu’au 28 août au sein du musée qui porte son nom, c’est comme si, dans cet univers naturellement tri-dimensionnel, on entrait cette fois de plain-pied dans sa peinture. Inutile de préciser que cette expérience paradoxale  vaut le détour. Continuer la lecture

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Du Vogue à l’âme

Anne Gunning in Jaipur by Norman Parkinson«Vogue : a century of style»… En baptisant ainsi sa prolifique exposition consacrée aux 100 ans de l’édition britannique de Vogue, la National Portrait Gallery a peut-être longuement hésité entre «style» et «styles». Elle a peut-être renoncé à «a century of class» ou «a century of elegance». Mais «style» était mille fois plus approprié parce que Vogue a fait, tout au long de son siècle, des choix qui n’ont jamais hésité à casser les codes. Pour le meilleur de la créativité et de l’audace souvent, pour le pire de la vulgarité parfois. Continuer la lecture

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Les fondateurs de l’art moderne mis en images pour une série TV

Les aventuriers de l'art moderne. Capture d'écranA l’écran, une ville faite de papiers découpés et de carton s’anime. Quelques touches de pinceau donnent vie à des personnages comme échappés d’un tableau du siècle dernier. Un homme, silhouette noire et frêle, gravit une rue du village Montmartre : il est poète, c’est Max Jacob. A ce moment-là de l’histoire, il gagne sa vie en tirant des cartes de tarot. Continuer la lecture

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Modigliani, le peintre maudit que tout le monde aime

Tête de femme (1913). Seul marbre réalisé par Modigliani.  Dépôt du centre Pompidou au LaM. Ph. Philip BernardLa vie de Modigliani comprend tous les ingrédients qui façonnent une légende : un bel Ange infiniment doué mais dont le génie n’est pas reconnu, vit dans la misère, s’autodétruit dans les excès et meurt, tuberculeux, à 35 ans. Cela n’est pas suffisant pour expliquer la popularité de ce peintre qui, à l’instar de quelques autres comme Vermeer, Van Gogh, Magritte ou Edward Hopper, attire dans les salles d’exposition les publics les plus éloignés de l’art. On trouvera peut être un début d’explication en visitant l’exposition présentée au LaM, le musée d’art moderne de Villeneuve-d’Ascq, qui possède l’une des plus belles collections publiques françaises du célèbre Italien de Montparnasse. Près de 120 œuvres ont été réunies, non seulement de Modigliani (36 peintures), mais aussi de ses contemporains comme Brancusi, Kisling, Lipchitz, Picasso ou Soutine. Continuer la lecture

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Les Cavaliers au théâtre ou la magie d’un tabouret !

"Les cavaliers". Photo: LotIl y avait là un pari fou : faire entrer le roman d’aventure, les steppes afghanes et les courses de chevaux sur la scène étroite du théâtre. Pour adapter Joseph Kessel, on aurait imaginé un désert de cinéma, les carrières de Bartabas or Eric Bouvron prend l’exact contrepied. Celui du théâtre d’objet, dans lequel un tabouret devient un cheval, celui du théâtre de transformation où trois comédiens suffisent à incarner une galerie de personnages. Et c’est gagné ! Continuer la lecture

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