Rousseau à quai au Musée d’Orsay

Le parc de Saint-Cloud, le Douanier Rousseau. Photo: PHB/LSDPIl serait paraît-il «vain» de coller une étiquette au peintre Henri Rousseau ou de le confiner dans un genre. Mais tout en l’affirmant, le Musée d’Orsay qui expose l’artiste jusqu’au 17 juillet, a bien dû trouver un titre. Avec «L’innocence archaïque», Henri Rousseau dit «Le Douanier Rousseau» obtient une sorte de statut un peu tiré par les cheveux mais qui le sort néanmoins de la fosse commune des inclassables. Continuer la lecture

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Les liaisons dangereuses de l’opéra et du cinéma

Illustration: PHB/LSDPL’opéra filmé est tellement entré dans nos mœurs que nous avons pu voir à Paris sur grand écran, le 15 mars dernier, cet événement planétaire qu’est la diffusion filmée du récital donné par Jonas Kaufmann à la Scala de Milan le 14 juin l’an dernier.
Certes il s’agit du «plus grand ténor du monde» «(depuis déjà quelques années), et en l’occurrence d’un «unforgettable event» (un événement inoubliable) ayant provoqué quarante minutes d’ovation et cinq rappels, comme nous l’indique obligeamment le site du phénoménal Jonas. En fait, il s’agissait tout simplement d’une soirée de promotion pour son dernier CD (fabuleux !) entièrement consacré à Puccini, comme en font tous les artistes, mais rarement à la Scala !
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«La Mer» nous laisse entre deux eaux

"La mer". Photo: Christophe Raynaud de LageAlain Françon est un des découvreurs de Edward Bond en France, il le fait entrer pour la première fois à la Comédie Française en montant sa pièce «La Mer». Une consécration sans aucun doute pour une pièce qui nous laisse pourtant sur le rivage. Continuer la lecture

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Ne s’en sert que si l’on censure

Extrait de "La guerre aérienne". Photo: PHB/LSDPDans ce numéro 17 de « La guerre aérienne » paru en mars 1917, il y avait de quoi être un peu frustré. L’articulet de la page 272 commence en effet par « Il y a quelque temps nous demandions à qui de droit si… » et ne continue pas. Juste en-dessous en effet il est indiqué entre parenthèses « 15 lignes censurées ». La guerre battait son plein, la censure faisait du zèle. Continuer la lecture

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1915, année érotique

"l'année d'Apollinaire". Jacques Ibanès. Photo: PHB/LSDPCeux qui connaissent par cœur la vie de Guillaume Apollinaire se surprendront à la revisiter avec plaisir sous la plume de Jacques Ibanès. Parce que selon le dicton bien connu « qui trop embrasse (parfois) mal étreint« , cet écrivain narbonnais a choisi comme seul angle de tir l’année 1915, ce qui tombe bien puisque l’auteur d’Alcools disait justement à ce moment-là, « j’ai tant aimé les arts que me voilà artilleur« . Continuer la lecture

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L’Hôtel-Dieu d’Apollinaire

Façade de l'Hôtel-Dieu Château Thierry. Photo: PHB/LSDPPeu après avoir été touché au crâne par un éclat d’obus, le 17 mars 1916, Guillaume Apollinaire est transféré à l’Hôtel-Dieu de Château Thierry. Il n’y est resté qu’une grosse semaine comme l’atteste un registre d’admissions conservé aux archives départementales dans la ville de Laon. Cependant les Castelthéodoriciens, c’est ainsi que l’on appelle les habitants de Château Thierry, ne retiennent surtout de leur ville que l’omniprésence de Jean de La Fontaine, immense écrivain du ramage au plumage. Continuer la lecture

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Les démons d’Anselm Kiefer révélés à Pompidou Paris

Oeuvre de Anselm Kiefer à Beaubourg. Photo: Valérie MaillardL’Histoire est, selon les mots mêmes d’Anselm Kiefer, un «matériau» qu’il semble n’avoir jamais fini de tordre et occupe son œuvre entière. Pour le peintre né l’année où la guerre prit fin dans une Allemagne dévastée par les bombardements, les thématiques de la destruction et les ruines sont une source inépuisable d’inspiration : ses œuvres vomissent le sable, la cendre, la suie, et jusqu’aux sécrétions (salive…), le sang ou les cheveux humains ; autant de matières qui évoquent bien sûr l’horreur de la Seconde Guerre mondiale et de la Shoah. Continuer la lecture

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« Le trouvère » à La Bastille, che bella opera !

"le trouvère". Photo: Guillemette de FosComment Verdi put-il composer un tel chef d’œuvre musical sur un livret aussi invraisemblable et à la limite d’un ridicule d’ailleurs moqué par les Marx Brothers dans leur Nuit à l’opéra ? Les mélomanes ne s’y sont pas trompés, qui, dès la première du Trouvère (en 1853) applaudirent à sa force musicale et à la magie de ses mélodies, peu leur important le fond de l’affaire. Continuer la lecture

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Ca déménage à l’Opéra de Paris avec « Iolanta » et « Casse-Noisette »

Casse-noisette. Photo: Agathe PoupeneyLe nouveau patron de l’Opéra national de Paris, Stéphane Lissner, s’est fait connaître depuis longtemps pour la liberté qu’il laisse aux créateurs, comme à Patrick Chéreau en son temps. Revenu à Paris, après un détour d’une quinzaine d’années par le festival lyrique d’Aix-en-Provence puis la Scala de Milan, sa première saison ne dément pas sa réputation et fera date dans l’histoire de la Maison, et même au-delà.
La vision du «Moïse et Aaron» de Schönberg par le plasticien Romeo Castellucci, puis celle de la «Damnation de Faust» de Berlioz par le provocateur letton Alvis Hermanis ont beaucoup fait parler d’elles et réagir le public!  Qu’on se le dise : ça déménage à l’Opéra de Paris !
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Saint-Amour: une belle longueur en bouche

Saint-Amour, bande-annonce. Photo: PHB/LSDPDans Saint-Amour, le denier film de Benoît Delépine et Gustave de Kervern, on y apprend qu’une caudalie est une unité de mesure permettant de mesurer la durée de stationnement en bouche des arômes du vin. Plus c’est long, plus c’est bon signe. A cette aune, Saint-Amour est un très bon cru, à quelques infimes  réserves (de fine) près. Continuer la lecture

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