Sans doute que l’amour est le plus puissant des carburants pour le moteur poétique. On croit avoir tout lu, s’être étonné de toutes les métaphores possibles, avoir sifflé intérieurement d’admiration devant une belle trouvaille imagée, il y a toujours un nouveau moyen de se faire attraper par un auteur inspiré. Dans la collection Poésies chez Gallimard, vient ainsi de (re) paraître « Vingt poèmes d’amour » par Pablo Neruda, un pack de vingt, chiffre bien carré évoquant un peu la promo de bière en supermarché mais le contenu est très largement à la hauteur de la promesse énoncée. C’est alors qu’un jour de tempête « au cœur de l’été », le poète chilien a cru voir dans le ciel des nuages voyageant « tels de blancs mouchoirs d’adieu ». Avouons qu’une telle pépite engage à lire la suite. On sent bien le vent, on voit bien les nuages qu’ils poussent et l’on pense à tous nos adieux passés et à venir. Pablo Neruda sait y faire, il parle donc d’amour, de ses mots à lui qui forment « un collier infini » pour quelqu’un dont les « blanches mains » sont douces comme le raisin. En plus le livre est bilingue ce qui fait en tout trois idiomes, car à l’espagnol et au français s’ajoute la traduction dont Umberto Eco disait qu’elle était la langue plus parlée au monde. Continuer la lecture
Archives
Catégories
- Anecdotique
- Apollinaire
- Architecture
- BD
- Cinéma
- Danse
- Découverte
- Documentaire
- Enchères
- Essai
- Exposition
- Gourmandises
- Histoire
- Humeur
- Jardins
- Livres
- Mode
- Musée
- Musique
- Non classé
- Nouvelle
- Peinture
- Philosophie
- Photo
- Poésie
- Politique
- Portrait
- Presse
- Publicité
- Radio
- récit
- Société
- Spectacle
- Style
- Surprises urbaines
- Télévision
- Théâtre
Recevez une alerte à chaque nouvelle parution