Il ne faut jamais défier les adolescents trop longtemps. Si le projet est bien présenté, ils foncent. C’est ce qui est arrivé à quelques jeunes chanceux appartenant à des classes de sixième et de cinquième. Leur prof Tristan Félix, poète par ailleurs et bien d’autres choses encore, leur a proposé de « coloniser » des pages blanches, avec des calligrammes, mot inventé par Apollinaire après le temps des calligraphes. Un exercice consistant à plier les mots au service de la forme. Elle en a fait un livre étonnant dont la couverture parle toute seule. Sur ce dessin soumis aux contours du sujet, peut-être un autoportrait, on peut lire sur la droite, le long d’une courbe qui épouse une natte: « Mes épaules portent un lourd fardeau, un ensemble de faiblesses et de défauts. » Ce qui traduit bien les doutes existentiels, la faible estime de soi que l’on peut avoir à cet âge où tout va commencer, où l’innocence s’éloigne inexorablement dans le rétroviseur. Continuer la lecture
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