Ô combien cet assemblage de mots résonne aujourd’hui dans ce Paris qui redoute le plus simple agrément de la flânerie. Il est extrait du « Musicien de Saint-Merry », un poème de Guillaume Apollinaire que nous publions aujourd’hui en hommage opportun au fondateur et à l’animateur des Soirées de Paris. Ce texte a été publié pour la première fois en avril 1918, dans un recueil intitulé Calligrammes et dédié à son ami René Dalize, mort au combat un an plus tôt. Cette joie d’errer, il l’avait déjà évoquée dans le recueil « Alcools » paru en 1913 sous une forme un peu différente et qui disait notamment « J’erre à travers mon beau Paris sans avoir le cœur d’y mourir ». Le poète qui avait tant aimé respirer l’air de cette ville avait fini par y contracter à l’automne 1918 la souche virale H1N1 de la grippe espagnole, celle qui devait provoquer des dizaines de millions de morts. Un microbe qui tuait sans discernement avec une dilection particulière pour les organismes déjà affaiblis par la guerre. Continuer la lecture
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