Surtout vers la fin, le réalisateur Denis Villeneuve nous emmêle un peu les pinceaux dans son propos général sur les extra-terrestres. Mais son film « Premier contact » ne commence pas si mal avec un bon dosage de normal et d’anormal, soit la clé d’un film de science fiction-réussi. L’intrigue tirée d’un roman de Ted Chiang est ultra-simple : solliciter une linguiste pour entrer en contact avec des envahisseurs inattendus dont le gouvernement américain aimerait bien connaître les intentions avant d’envoyer les troupes. Continuer la lecture
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Quand j’aime une « série télé », comme on dit, je deviens rapidement droguée tant je suis impatiente de voir l’épisode suivant. Et je considère qu’une bonne (ou grande) série TV peut être aussi remarquable qu’un bon (ou grand) film.
Clément Hervieu-Léger exhume de l’oubli “Le Petit-Maître corrigé”, une comédie en trois actes et en prose de Marivaux (1688-1763) qui se joue actuellement salle Richelieu. Cette pièce, écrite en 1734 pour les Comédiens-Français, n’avait curieusement jusqu’ici fait l’objet que de deux représentations dans la Maison de Molière alors que, paradoxalement, l’auteur de “La Double inconstance” y est un des dramaturges classiques les plus joués. Par ailleurs, cette pièce étant rarement montée sur d’autres scènes, le lecteur serait en droit de se demander ce que cache cet oubli.
Le chaume a en partie disparu et le reste est recouvert d’une mousse qui n’augure rien de bon pour l’étanchéité générale du toit. Cette drôle de petite maison, sise au milieu de la ménagerie du Jardin des Plantes, est la « fabrique » à l’intérieur de laquelle s’abritent quelques exemplaires du cheval de Przewalski un gentil canasson surtout connu des amateurs de grottes ornées. La Fondation du Patrimoine et le Muséum national d’Histoire naturelle viennent d’unir leurs forces pour tenter de trouver les 88.800 euros nécessaires à la réfection de la toiture. A l’heure où l’on vient de dépenser plus de 200 millions d’euros pour une canopée des Halles qui fuit dès qu’il est possible, cette petite histoire ne manque pas de sel.
Exprimée par Hervé di Rosa, l’apocalypse mériterait une chaise longue et au moins quinze minutes d’observation pour profiter de chaque détail plus ou moins anthropomorphe. Ce n’est même pas hallucinant puisque tout est bien là, devant nous, à nous crever les yeux. Cette toile dont on voit ci-contre un aspect central nous épargne d’avoir recours à des drogues. Sortie de l’imagination de l’auteur, plaquée de personnages maléfiques, l’œuvre nous irise de toute sa force prolifique. C’est du Jérôme Bosch revisité par un enfant du siècle et visible à la Maison Rouge jusqu’au 22 janvier.
Un certain nombre de gens ont laissé leur vie sur le sol de la place de l’Indépendance (Maïdan) à Kiev. Ils ne voulaient plus d’un pouvoir qu’ils estimaient corrompu. Des dizaines de morts et pas loin de 700 blessés pour déloger Victor Ianoukovytch: ce mois de février 2014 a été rude et les Ukrainiens continuent de payer au prix fort ce qui s’est ensuivi. Tout cela parce qu’au tout début…
Le film le plus audacieux sorti ces derniers temps est sans doute celui d’Albert Serra, « La mort de Louis XIV ». On est tout de suite fixé sur le sujet, un peu étonné aussi, quoique… Du réalisateur Catalan, on connaît le goût pour les personnages mythiques, littéraires ou historiques, de Don Quichotte « Honor de Cavalleria » à Casanova « Histoire de ma mort », ainsi que sa détermination à réaliser un cinéma hors mode dont le rythme lent, voire l’immobilisme, s’oppose à l’agitation contemporaine.
San Miguel de Allende, son nom exhale des épisodes majeurs de l’histoire du Mexique. Fondée par le moine franciscain Juan de San Miguel, en 1542, lors de la colonisation du pays, la ville s’est adjoint son titre de noblesse » de Allende » en 1826. Une façon élégante de rendre hommage à Ignacio Allende, héros de la guerre d’indépendance du Mexique et enfant de la ville.
Comme nombre d’artistes à la guerre, Ossip Zadkine a restitué ce qu’il a vu. Il en resté quelques dessins et gravures actuellement exposés au musée qui porte son nom, rue d’Assas. L’image ci-contre est un détail d’une de ses œuvres marquées par son séjour au front. Infirmier, il a vu la guerre de près. De trop près même puisque lors d’une mission d’évacuation, dans le secteur de Ludes, il est pris dans un halo « d’étoile blanche », un mélange de phosgène et de chlore à l’odeur trompeuse de foin moisi.
Un jour cette perspective dégagée du boulevard Poniatowski n’existera plus. Le bel espace du Centre sportif Léo Lagrange dans le 12e arrondissement est en effet visé par un vaste projet de la mairie de Paris consistant à construire plusieurs immeubles de 37 mètres de haut soit à peu près douze étages. Cette ligne suturera l’horizon des habitants du boulevard et les privera surtout d’un bel espace vert dont ils profitaient sans discontinuité depuis l’entre-deux guerres.