Loin être une œuvre abstraite, l’image ci-contre représente un échantillon de sable argileux puisé à Versailles. Au Pavillon de l’Arsenal, il est même présenté comme une matière précieuse. Et pour cause car tout l’objet de cette manifestation est de nous démontrer que les terres excavées pour les besoins de différents chantiers pourraient se substituer au béton une fois transformées en briques de construction. Avec un impact écologique quatre fois moindre, ce qui en augmente encore l’intérêt. Continuer la lecture
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Sur le parcours de la fort copieuse exposition « L’esprit du Bauhaus » se tient une carte qui figure par cercles concentriques, l’essaimage du genre. Et comme une mouche à la surface d’un verre de lait il est mentionné qu’en 1940, un certain Fritz Ertl, participa à l’élaboration du camp d’Auschwitz. Cet ancien élève du Bauhaus expliqua après la guerre sans trop convaincre qu’il n’apprit qu’en 1942 la destination des bâtiments. Ce n’est certes pas le point fort de l’exposition mais il est frappant. Ce document nous explique qu’en autres choses, on doit aussi à l’esprit du Bauhaus, le siège de l’Unesco à Paris, la station de ski située à Flaine ou encore de très nombreux bâtiments édifiés à Tel-Aviv à partir des années trente.
Le 7 octobre dernier, la Maison de la Radio nous conviait dans son auditorium au « Roméo et Juliette » de Berlioz interprété par l’Orchestre Philharmonique de Radio France et du chœur maison sous la direction du maestro finlandais Jukka-Pekka Saraste.
Si vous envisagez de visiter la dernière exposition du Musée de Flandre, au sommet du mont Cassel, dans la ville française flamande qui porte le même nom, prévoyez d’y rester un bon moment. Non que le nombre des œuvres présentées soit important (une centaine au total, ce n’est pas excessif) , mais chacune d’entre elles, pour une raison ou une autre, retiendra votre attention. C’est que le thème choisi, « Les peintres animaliers flamands du XVIIe siècle », réserve de belles surprises et offre une série de variations qui débordent largement le seul domaine de l’art.
Enfer et damnation à Paris, Place Colette! Après l’immense succès rencontré au dernier Festival d’Avignon et un retour non moins médiatisé, après vingt-trois ans d’absence, dans l’illustre Cour d’honneur du Palais des Papes, la troupe de la Comédie-Française présente actuellement “Les Damnés” Salle Richelieu et ce, jusqu’au 13 janvier. Mis en scène par Ivo van Hove, ce spectacle est non pas l’adaptation du film culte de Luchino Visconti, mais une mise en scène du scénario pour le théâtre, comme tient à le préciser l’artiste belge. Il a travaillé exclusivement sur le texte - rappelons que “Les Damnés” valurent à Visconti l’Oscar du meilleur scénario en 1969 – et souhaité s’éloigner de l’esthétisme du réalisateur italien, pour un spectacle plus brut.
La scène se passe dans une brasserie fort connue des alentours de l’hôtel Drouot. Le serveur apporte un suprême de volaille accompagné d’un gratin de macaronis. La proportion doit correspondre à une recommandation de repas pour mannequin exigeant. La volaille est recouverte d’un vague glacis qui vaut accommodement. Il n’y a pas de sauce. Il n’y a plus de sauce. Année après année, les sauces ont disparu des tables. Un fait de société qui en dit long.
Il y avait à Berlin un très vieux tigre blanc. Si vieux qu’il a fallu l’abattre. Selon Joseph Roth, « ses pattes tremblaient, ses yeux étaient gonflés. Sa fourrure pendait sur son ossature comme le manteau de quelqu’un d’autre qu’on lui aurait donné ». Ainsi écrivait -si bien- le journaliste autrichien dans le journal Der Drache en mai 1924. Un livre, sobrement titré « Joseph Roth journaliste » rassemble une passionnante édition de textes de celui qui fut surtout retenu comme écrivain pour la postérité.
Quelle idée judicieuse a eue Marie-Dominique Lelièvre de s’intéresser à Claude Perdriel au point d’en écrire la biographie. En lisant son texte on comprend mieux comment cet homme qu’elle sort de l’ombre manquera à l’industrie et beaucoup à la presse. Il a quatre-vingt-dix ans aujourd’hui, vit avec une femme beaucoup plus jeune et il n’aime rien tant, nous raconte l’auteur, que de nager longuement au côté de sa compagne dans les eaux proches de Singapour où ils ont déjà convolé.
Jim Harrison s’en est donc allé… Une triste nouvelle qui vint obscurcir l’orée d’un printemps 2016. On ne verra donc plus cette silhouette massive claudiquer dans les rues de Paris, en quête de beau, de bon, armé d’une canne tenant plus du gourdin. Il aimait la France et elle le lui rendait bien. Même si ces dernières années sa production n’avait plus la puissance littéraire d’un « Dalva » qui l’avait sacré de ce côté de l’Atlantique monument de la littérature américaine. Chacun de ses passages promotionnels dans la capitale étanchait chez lui sa fringale de vins et de bouffes et achevait au fil d’interviews dont il n’était pas avare de nous régaler de cet esprit libre, drôle et lucide faisant souffler l’air toujours frais du Michigan sur Saint Germain des Prés.
Avec le soleil qui s’attarde, il est possible de s’émouvoir par transparence de la faune et de la flore qui garnit l’envers de la Seine, comme ci-contre à Paris, à la hauteur du parc André Citroën. L’herbe subaquatique y est bien verte et les petits poissons s’ébattent entre stationnement méditatif et brusques accélérations. Ce qui n’était plus possible à voir dans les années soixante-dix à cause de la pollution, est revenu. C’est ce que nous explique une remarquable quoique modeste exposition au Pavillon de l’Eau.