Suivez le guide Henry James

Henry James, Voyage en France. Photo: LBMJamais je n’aurais pensé avoir le bonheur, que dis-je l’honneur, de parcourir la France en compagnie de l’illustre Henry James, lors de ce qu’il appelle « A little tour in France » (non pas « Un petit tour de France », mais « Un petit voyage en France », assez complet d’ailleurs).
Car pour moi, cet Américain né à New York en 1843, puis ayant choisi de vivre en Angleterre sur le Vieux continent, est tout simplement le Proust anglais.

(Photo ci-contre: LBM)

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Au pigeon voyageur, la patrie reconnaissante

Détail du monument lillois. Photo: Gérard GoutierreComme toute grande ville de province, Lille possède ses monuments érigés à la mémoire des personnalités qui y sont nées, comme le général de Gaulle dont la maison natale est devenue un musée, ou Alexandre Desrousseaux, auteur du populaire « P’tit Quinquin . Mais la ville est peut-être la seule en France à avoir conçu un monument à la gloire du… pigeon. Pas n’importe lequel : le pigeon voyageur, dont le rôle pendant les conflits militaires, notamment en 1914, a été important. Utilisé pour la transmission d’informations, permettant l’échange de correspondances ou même des missions d’espionnage, le pigeon voyageur a parfois modifié le cours d’une bataille. Continuer la lecture

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Une douille d’obus en guise d’encrier à l’Historial de Péronne

Dessin d'Ernst Jünger. Photo: PHB/LSDPSes souvenirs de la guerre 14-18 ont été encensés par André Gide. Le frontispice du « carnet de notes n°5 » de Ernst Jünger est notamment orné (ci-contre) d’une tête de mort assez évocatrice de ce que pouvait inspirer la boucherie à l’œuvre sur le théâtre des opérations. Là est l’intérêt de l’exposition sur les « Ecrivains en guerre » qui vient de débuter à l’Historial Péronne (Somme). Car elle ne se limite pas aux auteurs français comme Mac Orlan, Cendrars ou Apollinaire. Elle est certes sélective, car ils étaient bien trop nombreux à être partis, mais elle est surtout internationale. Continuer la lecture

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Lady Susan et Nora, les conquérantes

vignettebisEn ces temps de tempête sur la Manche et de début d’été plutôt tristounet, deux bonnes raisons d’aller au cinéma : les sorties simultanées de Love and friendship de Witt Stillman et Tout de suite maintenant de Pascal Bonitzer. Deux portraits de femmes, Lady Susan et Nora, bien décidées à s’en sortir, l’une dans l’Angleterre de la fin du XVIIIe siècle, l’autre dans la France du XXIe siècle. L’une s’appliquant à surnager dans le monde feutré mais sans concession de la gentry, l’autre dans l’univers non moins impitoyable de la haute finance. Deux femmes seules mais conquérantes, qui à plus de deux siècles d’intervalle, mettent leur intelligence et leur absence de scrupules au service de leur cause. Continuer la lecture

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Si vous passez par Avignon cet été…

vignettebis… n’oubliez pas d’aller voir la courte pièce intitulée « Je reviens de la vérité » par Charlotte Delbo, adaptée, scénographiée et jouée (entre autres) par Agnès Braunschweig.
Alertée par le mari d’Agnès, le chef d’orchestre Bruno Ferrandis, j’avais découvert ce spectacle il y a deux ou trois ans, dans une très modeste salle de banlieue. Continuer la lecture

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La loi de la jungle embrouille les normes

Affiche de La loi de la jungleLe film bien étrange que vient de nous livrer Antonin Peretjatko est une révolte ubuesque face aux normes européennes qui nous accablent. « Hors-normes » comme l’un des mots de la fin, il a réussi à décider un couple de spectateurs à quitter la salle du MK2 Bastille précipitamment, provoquant une sorte de flottement chez les autres qui devaient déjà plus ou moins penser à prendre la porte, phénomène plutôt en vogue. Erreur. Continuer la lecture

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Un lit qui ne sera jamais chaud

"La passagère du wagon-lit". Photo: PHB/LSDPDepuis Pantin où il habite, Bruno Sillard fait et refait ses voyages de mémoire, réels ou irréels. L’une des plumes des Soirées de Paris vient de publier « La passagère du wagon-lit » le dernier recueil de ses souvenirs. Lire son dernier ouvrage revient à voir défiler devant nous un diaporama intime au bout d’un de ces faisceaux de lumière propres aux vieux appareils de projection, faisceaux dans lesquels on voyait flotter une chorégraphie de particules. Continuer la lecture

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« Monsieur de Pourceaugnac » aux Bouffes du Nord : quel plaisir!

Monsieur de Pourceaugnac. Photo: Brigitte Enguérand« Ne songeons qu’à nous réjouir, / La grande affaire est le plaisir ! ». Quoi de mieux que ces vers de Molière chantés jusqu’à satiété au théâtre des Bouffes du Nord pour décrire l’enthousiasme de la salle ce soir là ! William Christie à la musique, Clément Hervieu-Léger à la mise en scène nous réjouissent l’âme et le corps dans un Monsieur de Pourceaugnac enlevé, drôle, qui remédiera à toute « mélancolie hypocondriaque ». Continuer la lecture

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Rudeness

Détail d'une vieille carte postale de Londres. Photo: PHB/LSDPDans l’excellente comédie « Love actually », Hugh Grant  campait un premier ministre britannique de charme. Dans cette histoire à multiples entrées, le chef du gouvernement de sa majesté subissait  la grossièreté d’un président américain. Pris au vif, son interlocuteur anglais décidait alors de le recadrer publiquement. Et c’était bien fait pour les pieds du président des Etats-Unis qui se croyait au-dessus des bons usages.
Dans la réalité de ces derniers jours, ce sont les dirigeants européens qui se sont montrés grossiers et inamicaux avec les Anglais, en les priant de prendre la porte le plus vite possible, suite à un référendum élaboré il est vrai  comme une machine à perdre. Dans la langue de Shakespeare, « grossièreté » se traduit par quelque chose comme « rudeness ». Continuer la lecture

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A Rouen, l’art est aussi dans la rue

Oeuvre murale de Ramon Martins à Rouen. Photo: MPSAvant à Rouen, il y avait la cathédrale, le centre ville historique et le musée des Beaux Arts. Avant, pour embellir les villes, on rendait hommage aux grands hommes en érigeant des statues, des monuments aux morts ou plus récemment des sculptures abstraites. Dans les années 70 pour peindre les murs, on faisait des peintures en trompe l’œil autour des ouvertures existantes. L’art de la rue a bien changé et les graffeurs aussi. Continuer la lecture

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