Les calligrammes aux noces de « Kana »

Voilà ce qu’ont dit cette fois les hiraganas et les katakanas soit les signes du langage écrit japonais : « Qu’est-ce qu’on y met dans la case d’armons espèce de poilu de mon cœur ». Un jour il y a eu un traducteur kamikaze pour transposer en japonais ce petit poème au format calligramme écrit depuis les tranchées par Guillaume Apollinaire. Continuer la lecture

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Dîner dans un péristyle

On était un surlendemain d’anniversaire mieux que convenablement fêté. Rien ne présageait donc ce dîner dans le triangle d’or qui relie le passé (Invalides) au présent (Elysée), en un lieu classé monument historique, le Minipalais. Si ce n’est allusion à la récente prise d’âge… Continuer la lecture

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L’innocence perdue de Mohammed Schehab

« Le neuf septembre mil neuf cent treize, vers sept heures du matin: Mohammed Shehab, né à Alexandrie (Égypte) le vingt-trois janvier mille huit cent quatre vingt sept, comptable, fils de Ibrahim Shehab et de Aïcha, sans autres renseignements, célibataire, est décédé en son domicile rue des Carmes 5. Continuer la lecture

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Le grand lave-linge a fini dans les vapeurs

Avec son long panache de vapeur, son langage singeait celui des peaux-rouges. La grande blanchisserie de Pantin a été démolie. Sa cheminée a été conservée mais elle a arrêté de fumer. Le bâtiment datait de 1883 et il faisait partie du paysage avec les Grands Moulins, lesquels ont de leur côté sauvé leur peau, en accueillant des activités bancaires. Une reconversion naturelle puisqu’ils travaillaient déjà le blé. Quand on manie la litote, c’est ce que l’on appelle une fine remarque. Continuer la lecture

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Patinage et bouchées Pan-Pan Padou

On peut supposer que parmi les souvenirs préférés de ses propriétaires,  il y avait ces séances photographiques de patinage en famille à Chamonix, juste avant la deuxième guerre mondiale. Parions que c’est elle, au bras de son mari, qui volte et virevolte sur la glace. Le photographe n’est pas sans talent. Y compris sur les clichés plus convenus où toute le monde pose avec un sourire aussi radieux que spontané. Continuer la lecture

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Les dessous de l’histoire à la parade

A l’époque du vertugadin, « regarder sous les jupes des filles » comme le chante aimablement Alain Souchon, n’aurait eu guère de sens. L’exposition intitulée « la mécanique des dessous » au Musée des Arts Décoratifs le démontre. Continuer la lecture

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Selon Dalize chaque époque a son esthétique

C’est quand même une surprise que ce roman sorti en juillet 2013 mais écrit en 1912 par un auteur soufflé par un obus en 1917, à Craonne. « Le club des neurasthéniques » est un roman d’anticipation puisque l’action se déroule en 1915 trois ans après son écriture et achèvement. Il relate les aventures de parisiens quelque peu loufoques et blasés  qu’une épidémie de peste encourage à mettre les voiles pour les Antilles. Continuer la lecture

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Un parfum venu du ciel

A la ville il était un industriel reconnu. Assis sur un banc d’altitude au milieu des vaches carillonnantes, il n’était plus qu’un type qui décompressait. Circonstance rare dans sa vie d’homme d’affaires, Michel était en short. Ses gros mollets pâles attiraient les mouches, venues en voisines, depuis la peau des vaches. Il était habité par une telle lassitude qu’il n’esquissait pas un mouvement pour les chasser. Continuer la lecture

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Lignes rouges

Le long fleuve carmin abondé par le sang des victimes de la guerre civile syrienne ne constituait pas jusqu’à présent une ligne rouge. Il était en effet possible de se décimer d’un camp à l’autre à l’aide d’explosifs ou d’engins air-sol sans que cela soit vraiment insupportable aux Etats occidentaux, les Etats-Unis en tête. Continuer la lecture

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Le Pont Mirabeau, côté piles

« Un poème c’est bien peu de choses » écrivait Raymond Queneau (L’Instant fatal). Voire. Au delà de son intérêt littéraire, esthétique ou purement jouissif, le poème peut avoir des répercussions insoupçonnées. Quelques vers peuvent assurer la célébrité d’un homme, d’une ville ou d’un monument qui, sans l’art du poète, aurait été enfouie dans l’oubli collectif. Ici c’est d’un pont, d’un simple pont enjambant la Seine que nous parlons.

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