Champagne ! Le mot se conjugue à l’impératif dès qu’un succès se concrétise. A l’issue d’une épreuve automobile ou d’une course à la voile, le vainqueur masturbe frénétiquement un magnum pour éclabousser les spectateurs pressés contre le podium. Le champagne revendique, depuis qu’il sait pétiller, la signature d’un apéro un tant soit peu festif. Le dictionnaire indique, au mot champagne, «vin blanc de Champagne rendu mousseux». Cette définition, pour tout un chacun, frôle le pléonasme, même si le vignoble local assure également la production de vins tranquilles, blancs comme rouges. La côte de Bouzy, versant Sud-Est de la Montagne de Reims produit un vin bouqueté d’une belle couleur grenat. Tout amateur connaît le rôle prêté au révérend père Pierre Pérignon. Le mot « dom », accolé à son patronyme, du latin dominus, est un titre d’honneur en usage dans certains ordres monastiques, notamment les bénédictins, auxquels il appartenait. Les vins blancs de Champagne avaient une tendance naturelle à mousser de façon aléatoire, propriété fâcheuse aux yeux des vignerons. Dom Pérignon semble s’être attaché, vers 1670, à trouver le procédé permettant d’obtenir à coup sur une mousse régulière. Il se serait inspiré de la méthode de vinification de la blanquette de Limoux, dont il fit la découverte lors d’un séjour à l’abbaye de Saint Hilaire, en Languedoc. Continuer la lecture
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