Quoi ! Le déconfinement s’annonce alors que nous commencions tout juste à découvrir les vertus du confinement ?
Ne parlons pas, bien sûr, au nom de ceux qui sont entassés, trop nombreux, dans un espace trop réduit, de ceux qui dorment dehors, de toutes les populations fragiles…
Mais pour les autres confinés, parfois de luxe, nous voilà tout bouleversés !
Nous avons pris l’habitude de nous prélasser au lit sans remord, de nous allonger sur le divan pour relire enfin tous ces auteurs qui ont formé notre jeunesse et que nous nous jurions, depuis des décades, de relire sans jamais en trouver le temps.
Expérience dangereuse et fascinante, comme de revoir quelqu’un vingt ans, trente ans, quarante ans après… Mais les seuls vrais auteurs ne sont-ils pas ceux qui nous réservent toujours des surprises, qui sont inépuisables ? Bizarrement, relire n’est pas une tradition culturelle française, alors saisissons l’occasion. Continuer la lecture
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L’année de ses 13 ans, juste avant la deuxième guerre, la petite Wally Danzig découvre pour la première fois la mer sur une plage du Calvados. Elle respire l’air iodé, éprouve le plaisir de porter un maillot de bain deux pièces, ressent la joie d’observer les mouettes qui parcourent le ciel marin. Aujourd’hui qu’elle est sur ses 94 ans, elle avoue conserver peu de souvenirs de ces vacances en famille. Et puis Wally était juive et en 1939 tout allait se détraquer. Son insouciance courait à la ruine avec les tracas de l’exil, de la clandestinité, les affres du manque de nouvelles familiales. La première partie de son histoire est en noir et blanc. Elle est racontée par Valérie Villieu et mise en images à l’aquarelle par Antoine Houcke, dans une bande dessinée à paraître en mai aux éditions La boîte à bulles.
La disparition de Lucie Blackman, jeune ressortissante britannique, en juillet 2000 à Tokyo a pu échapper à bon nombre de lecteurs de la presse française. Elle y a été évoquée, mais peu et fugacement. En revanche, ce fait divers, un meurtre sexuel sordide, a agité toute la Grande Bretagne pendant presque une décennie, à la façon, sans doute, de l’affaire du « petit Grégory ». Et si l’événement a tenu si longtemps sur la scène médiatique d’outre-Manche, c’est en grande partie en raison de la longueur de l’enquête et surtout de celle du procès : à raison d’une audience par mois, l’affaire est restée devant le tribunal pendant près de sept années, procédure en appel comprise. Et c’est tout l’intérêt de l’enquête à laquelle s’est livré le correspondant du Times à Tokyo, Richard Lloyd Parry, que de nous révéler la façon dont le Japon traite et juge les crimes.
Le samedi 20 avril 1957, les Éditions Pierre Tisné, achevaient d’imprimer l’une des plus marquantes monographies de Hyeronymus Bosch. Son auteur, Jacques Combe, s’attaquait ce faisant à un artiste extraordinaire dont il rappelait dès la première page qu’il n’existait « pas un tableau daté, pas un témoignage contemporain ». Tout est à « reconstituer » admettait-il logiquement. Ce qui est drôle c’est que l’on ne sait pratiquement rien non plus de Jacques Combe. Autrement dit, Google ne sait pas. La BnF mentionne qu’il est décédé en 1993 mais la date de naissance est introuvable. Concernant celui que l’on appelait plus communément Jérôme Bosch, on en sait un peu plus. Il est probablement né en 1450 à Hertogenbosch (Bois-le-Duc) en Hollande et aurait rendu l’âme en 1516. La vraie question reste cependant de savoir, en tout cas d’essayer, comment Bosch a pu imaginer un univers aussi fantasmagorique, tel « Le jardin des délices ».
Jamais l’abstraction n’a autant justifié sa nécessité. Tout est dans le verbe sinon dans le mot. Philosophiquement, l’abstraction définit la capacité de l’intelligence à se séparer du réel pour des besoins variés. Il s’agit ni plus ni moins d’une évasion mentale qu’un Mondrian avait poussée jusque dans ses plus lointaines extrémités. Encore ne s’agissait-il que d’art inoffensif.
Sur un des murs de l’hôpital Saint-Louis, le message ne date pas d’hier. Il se décolle par squames. L’histoire de ce plus vieil établissement parisien après l’Hôtel Dieu offre une résonance opportune avec l’actualité, puisqu’il a été conçu en fonction des nombreuses épidémies qui frappaient alors la cité. Rien qu’en 1562, les registres de l’Hôtel Dieu dénombraient 68.000 morts de la peste. Comme Paris ne comptait que cet hôpital, le bon roi Henri décida le 19 mai 1607 de fonder sur la rive droite l’hôpital Saint-Louis. Ainsi que le précise Raymond Sabouraud dans une histoire de l’établissement rédigée en 1937 pour le compte des Laboratoires Ciba, l’édit signé par le roi a été conservé dans son intégralité. Cet homme qui était non seulement un dermatologue mais aussi un sculpteur renommé, mourut avant de voir son récit publié.
Le 7 avril dernier, Arte diffusait un ambitieux, très personnel et très complet documentaire intitulé « Sigmund Freud, un juif sans Dieu » signé de David Toboul, daté de 2019. Il déroule la biographie de l’inventeur de la psychanalyse par grandes étapes, et nous dévoile nombre de films familiaux tournés notamment vers la fin de sa vie.
Il a suffi -une fois de plus- d’un livre abandonné sur la chaussée pour aborder la question du bricolage. C’est de saison puisque tout un chacun se fabrique des masques improvisés en détournant au choix un simple mouchoir en papier, un intercalaire en plastique ou encore en découpant des rectangles dans l’épaisseur d’une couche-culotte.
En ces temps de confinement, rien de tel pour se changer les idées qu’une petite escapade virtuelle dans une ville espagnole pleine d’agréables surprises. À deux heures d’avion de Paris, Valence est une destination de choix. Moins courue par les touristes que Barcelone, et d’autant plus appréciable, la belle Ibérique a largement de quoi tenir la comparaison. Un centre historique, mais aussi une architecture moderniste et des bâtiments contemporains spectaculaires, des bars à tapas qui s’animent dès le coucher du soleil, d’immenses plages en pleine ville et une douceur de vivre inimitable. Cerise sur le gâteau, Valence possède une pépite verte exceptionnelle qui fait tirer la langue à ses rivales : une promenade plantée de 10 km, les jardins du Turia, qui traverse la ville de bout en bout. Et ce sont précisément les jardins du Turia, inaugurés en 1986, et les constructions futuristes développées dans la lignée qui ont redonné ses lettres de noblesse à Valence.
Dans le documentaire « Le dernier samouraï » (1), Jean-Pierre Melville, grand américanophile et maître du polar sur le grand écran, déclare que pour lui, un roman policier peut être «de la pure littérature». C’est bien le cas en ce qui concerne Raymond Chandler, le père du fameux privé de Los Angeles Philip Marlowe, qui fit son apparition dans « The big sleep » en 1939.