Il y a toujours quelque chose de sombre dans les films de Hayao Miyazaki. Des forces obscures qui viennent ternir le rêve, l’essence du mal infusant son venin dans les coins. Dans l’avant-dernier film, « Le vent se lève », les prémices de la guerre mondiale étaient constitutifs de la trame principale. La présence de bombardiers au vol lourd et sonore faisait que ce n’était pas vraiment pour les enfants. Après « Mon voisin Totoro » (1988), tabac planétaire, bienveillant et bienfaisant, les films de Miyazaki sont devenus plus manichéens et plus réalistes par voie de conséquence. Il y a le rêve et le cauchemar, ce dernier suintant par les interstices d’un mur comme une muqueuse noire, surgissant tout à coup en escadrille de derrière un gros cumulo-nimbus. L’enchantement est dominateur heureusement, mais au milieu des fleurs et des bons sentiments, Miyazaki disperse des panneaux d’avertissement. Ce faisant il colle à son époque et s’il n’oublie pas de rappeler que le totalitarisme est toujours tapi, il se sert aussi de sa caméra et de ses dessins pour cultiver la veine féministe. Comme dans « Porco rosso » (1992), film dont on parle moins que les « Chihiro » et autres « Princesse Mononoké ». Continuer la lecture
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