Point n’est besoin de convoquer Aristote, pour comprendre le sens de l’expression société civile. Elle constitue l’antonyme de classe politicienne où se regroupe le monde des élus. A l’annonce de la composition de tout nouveau gouvernement, les commentateurs s’appliquent à y dénombrer les «ministres issus de la société civile». Leur légitimité repose sur un concept qui n’est pas absolu: une personne ayant réussi dans un quelconque domaine de la vie professionnelle est apte à diriger un ministère. À la condition que les instances de l’exécutif y trouvent un intérêt. Ce peut être pour des raisons techniques, des questions d’image ou d’ opportunités. Le ministre issu de la société civile se retrouve propulsé a son poste, dans la liesse d’une victoire électorale, sans jamais avoir affronté préalablement le suffrage universel, ni le grand jury de l’ENA (1). Sa caractéristique principale: il est sans étiquette. Ce type de personnage n’est pas récent. On croise déjà un Joseph Honoré Ricard, en 1920, sous la présidence d’Alexandre Millerand, passé d’ingénieur agronome à Ministre de l’Agriculture. Il possédait d’incontestables compétences techniques et une parfaite connaissance de la paysannerie. Continuer la lecture
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