C’est dans l’abstraction, le secret d’un cabinet fantôme, derrière un fin paravent, qu’une main obstinée écrit nos destins. Cela semble particulièrement être le cas concernant Jeanne du Barry dont il a été fait un film sorti l’année dernière. Mais Maïwenn, réalisatrice et actrice, s’est arrêtée en route. Elle a bien commencé par le début mais a stoppé la narration bien avant la fin. Filmé et interprété avec un brio indéniable, son film a fait l’impasse sur la suite infernale. Où chaque pas de Jeanne du Barry semble la conduire inexorablement vers l’échafaud. Ce n’est pas tant la fin qui fascine du reste, elle soulèverait davantage le cœur, c’est cet itinéraire qu’emprunte l’ex-favorite de Louis XV, celle qui ne voit aucune des issues de secours qui bordent la route, qui ne flaire tout simplement pas le danger qui monte, qui se croit innocente, qui continue d’avancer, crâne et droite. L’un de ses biographes (1) décrivait en 1961 ce cheminement impitoyable. Et toutes ces options qu’elle aurait dû saisir, comme celle de rester en Angleterre plutôt que s’entêter à revenir au piège doré de Louveciennes. Car à un moment-clé, il finit par être trop tard pour enrayer le destin, comme l’écrit Jacques Levron. Continuer la lecture
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