En achevant l’écriture de sa « Neuvième symphonie » voici deux cents ans, Ludwig van Beethoven n’imaginait sûrement pas à quel point son message de fraternité serait détourné des années plus tard par le réalisateur Stanley Kubrick pour son film « Orange mécanique ». Dans ce long-métrage d’anticipation sorti en 1971, un certain Alex DeLarge domine l’intrigue. C’est un voyou dont le plaisir est de tuer et de violer en bande organisée. Le personnage principal aime par ailleurs la musique classique et principalement la « Neuvième symphonie », utilisée par fragment en guise d’illustration sonore. Il s’agit pour le moins d’un contre-emploi et en tout cas, de l’usage malsain d’une œuvre qui se voulait porteuse liberté, de joie et de fraternité. Beaucoup de critiques s’étaient extasiés devant ce film il est vrai puissant mais comment se réjouir de certaines scènes aussi dures, c’est une vraie question. La société tente de soigner la violence sadique de Alex DeLarge en le forçant à écouter la Neuvième tout en regardant (paupières bloquées par des écarteurs) des scènes épouvantables de viols ou de meurtres. Et cela fonctionne. Jusqu’à un certain moment où le jeune homme dans son bain s’estime guéri de sa guérison, puisqu’il peut à nouveau écouter la Neuvième sans éprouver de nausée. Continuer la lecture
Archives
Catégories
- Anecdotique
- Apollinaire
- Architecture
- BD
- Cinéma
- Danse
- Découverte
- Documentaire
- Enchères
- Essai
- Exposition
- Gourmandises
- Histoire
- Humeur
- Jardins
- Livres
- Mode
- Musée
- Musique
- Non classé
- Nouvelle
- Peinture
- Philosophie
- Photo
- Poésie
- Politique
- Portrait
- Presse
- Publicité
- Radio
- récit
- Société
- Spectacle
- Style
- Surprises urbaines
- Télévision
- Théâtre
Recevez une alerte à chaque nouvelle parution