Point de fioritures pour jouer le grand Shakespeare (1564-1616), nous avait dit en son temps Peter Brook (1925-2022), avec une version merveilleusement dépouillée d’“Hamlet” qui fit date. La tragédie y était réduite à sa plus substantifique moelle, écourtée et ramassée, certains comédiens allant jusqu’à jouer plusieurs rôles. Fidèle à sa théorie de “l’espace vide” (1), le metteur en scène avait une fois pour toutes placé l’être humain au cœur de son théâtre, dans un espace-temps qui concentrait la vie de la manière la plus dense. Ce qui vaut pour Shakespeare vaut aussi pour Racine; et le metteur en scène Jean-Yves Brignon semble un digne disciple du maître en nous donnant aujourd’hui à voir et à entendre une “Andromaque” (1667) à l’esthétique totalement “brookienne”. Dans une langue racinienne qui résonne ici d’une savoureuse clarté, avec en tout et pour tout quatre interprètes -mais quels interprètes !-, et une scénographie des plus sobres, il nous offre un spectacle d’une grande fluidité qui fait la part belle à la passion des sentiments. Continuer la lecture
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