Dali se plaint de ne pouvoir parler au téléphone car dehors, il voit qu’il pleut des grands chiens morts. C’est tout l’avantage de planter une caméra de l’autre côté du miroir, car tout y est permis. L’art de Quentin Dupieux est de ne pas utiliser cette licence pour faire n’importe quoi. Les rêves les plus bizarres ont une logique et son « Daaaaaali » (6 fois « a ») qui vient de sortir, a été doté d’une charpente et même de plusieurs charpentes. Là où il fait fort, c’est que l’on ne s’y perd pas. Dans la salle tout le monde se réjouit des premières images avec un Édouard Baer arborant les fameuses moustaches raidies à la brillantine. Il arpente un couloir sans fin (comme dans un rêve) et l’on se dit que possiblement on va bien rigoler. Mais pas vraiment, la suite nous donne tort. Quentin Dupieux pratique ici la métaphysique, l’absurde et le bizarre à haute dose. Son film aurait d’ailleurs bien mérité le label Dada (mouvement quelque peu entropique apparu et disparu début 20e), mais à ce niveau massif d’incongruités finalement on ne rit plus. On se retrouve dans cette conscience bien connue de rêver, on sait bien que l’on rêve, tout est étrange, aussi vrai que faux. Et l’on marche à pas prudents dans la combine. Continuer la lecture
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