Dans “Portraits-Souvenir” (1935), évoquant son enfance, Jean Cocteau (1889-1963) chante “la grande odeur merveilleuse” du cirque, indissociable de ses jeunes années. “Certes, on la savait faite de crottin de cheval, de tapis-brosse, d’écuries, de sueurs bien portantes, mais elle contenait, en outre, quelque chose d’indescriptible, un mélange qui échappe à l’analyse, mélange d’attente et d’allégresse qui vous saisissait à la gorge, que l’habitude levait en quelque sorte sur le spectacle et qui tenait lieu de rideau. Et la richesse profonde du fumier d’enfance, poursuit-il, m’aide à comprendre que cette odeur de cirque est un fumier léger qui vole, une poudre de fumier dorée qui monte sous le dôme (…), irise les globes de lumière, met une gloire autour du travail des acrobates, et retombe, aidant puissamment les clowns multicolores à fleurir.” Cette belle odeur de cirque à l’ancienne se retrouve aujourd’hui encore sous le chapiteau de la famille Gruss. Ici pas de clowns, pas de Foottit et Chocolat, mais des numéros spectaculaires autour de l’art équestre et de la haute-voltige. Sur la piste ronde, chevaux, écuyers, acrobates et jongleurs réalisent des prodiges pour émerveiller petits et grands. Et, en ces temps troublés, quel meilleur moyen de préserver chez les enfants la magie de Noël et d’oublier, pour quelques heures, les horreurs du monde que de céder aux joies du cirque ? Continuer la lecture
Archives
Catégories
- Anecdotique
- Apollinaire
- Architecture
- BD
- Cinéma
- Danse
- Découverte
- Documentaire
- Enchères
- Essai
- Exposition
- Gourmandises
- Histoire
- Humeur
- Jardins
- Livres
- Mode
- Musée
- Musique
- Non classé
- Nouvelle
- Peinture
- Philosophie
- Photo
- Poésie
- Politique
- Portrait
- Presse
- Publicité
- Radio
- récit
- Société
- Spectacle
- Style
- Surprises urbaines
- Télévision
- Théâtre
Recevez une alerte à chaque nouvelle parution